lundi 27 septembre 2010
Le tajamar se remplit, grâce aux peites cascades...
voici quelques photos, la première au bout de deux jours de remplissage naturel, sans pluie, et les deux autres après 4 jours. Aujourd'hui l'eau déborde déja le tuyau blanc et évacue, d'ici un mois lorsque la terre sera plus ou moins stabilisé nous allons faire monter le niveau d'encore un mètre.
parc éolien
Un petit mot au sujet de mon dernier écrit, à savoir un article de Mr Edwy Plenel…
- J’ai en effet oublié, et ce n’est pas sans importance toujours selon moi, de vous dire que cet article à été publié sur MEDIAPART. Ce quotidien « internet » m’enchante de par ses enquêtes aussi fouillées que précises. Après avoir, depuis le fond de ma campagne uruguayenne, consulté plusieurs quotidiens accessibles sur internet ( notre seule possibilité d’information sur notre bonne vieille France et sur le monde), j’ai en effet retenu Médiapart comme étant le « donneur de nouvelles » le plus vrai et surtout le plus libre. Parler de liberté de la presse, par les temps qui courent, n’est pas un vain mot. Il est de plus en plus difficile de trouver une source qui ne soit pas au service de manipulateurs en tous genres et même, est-ce croyable !?, de manipulateurs d’état !… Je dis donc "bravo Médiapart" et je souhaite longue vie à ce quotidien. J’attends de ce même journal une longue persévérence dans la recherche des vérités qui nous concernent tous…
CG
CG
dimanche 26 septembre 2010
Du bon fromage en Uruguay... Buen queso ... Excellent cheese
Hier nous sommes allées à un spectacle Jazz - Fromage, qui se déroulait dans un endroit super sympa qui fait partie de la fromagerie Nonno Antonio - Camino Lussich et Paso Marrero et nous avons eu la surprise de manger d'excellents fromages aussi bons qu'en France! Christian s'est regalé et a plusieurs fois félicité la fromagère, en espagnol!!!
Ayer fuimos a un espectaculo Jazz y queso que se hizo en la Queseria Nonno Antonio, el lugar super simpatico, buenos musicos, buen ambiente y los quesos realmente nos sorprendieron porque eran tan buenos como buenos quesos franceses. Christian se dio la panzada y felicito varias veces a la Quesera (en español!)
Ayer fuimos a un espectaculo Jazz y queso que se hizo en la Queseria Nonno Antonio, el lugar super simpatico, buenos musicos, buen ambiente y los quesos realmente nos sorprendieron porque eran tan buenos como buenos quesos franceses. Christian se dio la panzada y felicito varias veces a la Quesera (en español!)
Des ruches - Colmenas
Miguel Bäcker y su Sra, apicultores de Piriapolis instalaron unas 20 colmenas en nuestro campo y hoy mientras estaba en la huerta, vimos un enjambre. Christian trato de seguirlo para recuperarlo pero se fueron muy lejos.
Un apiculteur de Piriapolis et sa femme ont installé une vingtaine de ruches sur notre terrain et aujourd'hui nous avons vu un essaim qui partait, Christian a essayé de le suivre et le recupérer, mais elles sont parties trop loin!
mercredi 22 septembre 2010
A tous mes amis pour méditer, un peu, beaucoup...
- A vous, tous mes amis, je me permets de vous envoyer une copie d'un article (que vous trouverez peut-être un peu long!) qui m'a touché et qui, selon moi, bien évidemment, résume clairement, précisemment, avec vérité et simplicité, des événements et des faits que je considère, tout comme l'auteur, à qui je donne le titre honorable de Monsieur, comme graves!. J'adhère totalement à cet épistole et je vous demande de prendre le temps de le lire, d'y réfléchir et de méditer.
CG
22 Septembre 2010 Par
Edwy Plenel
· Ce pouvoir est prêt à tout pour durer, y compris à exploiter la menace terroriste pour s'imposer au pays. Des Roms expulsés aux attentats annoncés, la folle accélération de l'agenda présidentiel depuis qu'a surgi l'affaire Bettencourt est une alerte définitive pour tous les opposants à une présidence qui renie notre République démocratique et sociale. Ce n'est pas en 2012 qu'ils ont rendez-vous avec le pays mais maintenant : seule la mise en échec aujourd'hui de ce pouvoir incendiaire, grâce à une mobilisation massive de la société, peut garantir un sursaut électoral demain.
Sinon, le pire n'est pas exclu. Car nous n'avons peut-être encore rien vu. Peut-être qu'il ne suffit plus à cette présidence d'avoir appauvri la nation au profit de ses clientèles oligarchiques et d'avoir privatisé la République jusqu'en ses menées policières. Peut-être qu'il lui faut maintenant aller encore plus loin dans la transgression, la fuite en avant et la perte de repères, pour cette simple raison que son imposture et son échec sont devenus trop visibles. Peut-être qu'elle compte désormais sur la violence des événements pour légitimer durablement sa propre violence politique et sociale, ancrer dans la réalité cette pédagogie hystérique qui est sa marque de fabrique, traduire en actes définitifs son incessante brutalisation de la société. Peut-être qu'elle attend, tout simplement, un attentat.
Oui, un attentat. Ou, tout au moins, son ombre et sa crainte – et mieux vaudrait, évidemment, que ce ne soit que cela. Car l'horloge du sarkozysme est devenue une machine infernale qui n'annonce que tensions et violences, exacerbations et virulences, peurs et craintes. Nous eûmes donc, en quelques jours à peine, la contre-réforme des retraites imposée à la hussarde en même temps que de nouvelles régressions de l'Etat de droit, notamment pour les étrangers; une opposition parlementaire brutalement privée de parole, démunie et désemparée, en son lieu d'expression naturel, l'Assemblée nationale; la presse espionnée dans son travail légitime d'information du public alors même que la justice reste en partie entravée dans l'affaire Bettencourt; les confédérations syndicales et partenaires sociaux ignorés et humiliés malgré leur unanime protestation; l'Europe transformée en bouc émissaire d'un nationalisme xénophobe initié par l'Etat français, à l'encontre d'un peuple européen, hier victime du génocide nazi, les Roms; la magistrature accablée et dépréciée au grand dam de la garde des Sceaux par un ministre de l'intérieur lui-même condamné pour injure raciale, etc.
Et voici maintenant que débarque la menace terroriste dont on imagine aisément qu'elle est une invite à clore les querelles, oublier les différends et taire les revendications. La séquence offerte la semaine passée par ce pouvoir hors de ses gonds a été si folle qu'on n'a pas immédiatement prêté attention au surgissement de ce nouveau refrain, entonné crescendo par les zélotes de cette présidence. Que l'on s'entende bien: il n'est pas exclu que cette menace soit bien réelle et nous n'osons croire qu'on puisse, en haut lieu, l'exagérer. Mais ce qui est inhabituel, c'est sa mise en scène, organisée et planifiée, autour de quelques acteurs du premier cercle présidentiel. En ces matières, il n'est pas fréquent d'entendre un pouvoir diffuser alarme, inquiétude et angoisse parmi ses administrés au lieu de les rassurer par sa sereine détermination. De plus, le recours fréquent de cette présidence aux diversions insécuritaires, illustré cet été par le discours de Grenoble et par la chasse aux Roms, autorise que l'on interroge cette brusque médiatisation d'une montée des périls.
· La politique de la peur
Le samedi 11 septembre - la date ne doit évidemment rien au hasard -, Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), était autorisé à accorder un grand entretien au Journal du dimanche, pour y assener un seul message, alarmiste: «La menace n'a jamais été aussi grande», le policier de confiance du président de la République n'hésitant pas à confier son inquiétude pour «les semaines ou les mois» à venir. Cinq jours plus tard, le jeudi 16 septembre, Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur dont il dépend, se saisissait d'une fausse alerte à la tour Eiffel pour organiser sur place une conférence de presse, avec le même message, le tic-tac de la bombe à retardement s'étant entre-temps emballé: «La menace s'est réellement renforcée ces derniers jours et ces dernières heures.» Deux jours encore, et le samedi 18 septembre, dans l'édition du week-end du Monde, M. Squarcini passait à son tour du futur au présent: «La France est sous le coup d'une menace terroriste majeure», ce que confirmait son ministre, le lundi 20 septembre: «La menace est réelle, notre vigilance est renforcée.»
Il y a la menace et il y a son usage: le terrorisme islamiste est une réalité, laquelle peut appeler des traitements et des ripostes différents, voire opposés. Depuis l'aventure américaine de l'administration Bush, nous sommes prévenus: il est des remèdes pires que les maux qu'ils prétendent guérir. Des remèdes qui aggravent les périls, accentuent les tensions, affaiblissent les démocraties et fragilisent leurs sociétés. Exploitant les attentats du 11 septembre 2001 comme une occasion divine, fondée sur un mensonge d'Etat (les armes de destruction massive), ouverte par une atteinte aux libertés fondamentales (le Patriot Act), légitimant la pratique de la torture et reniant le droit international (avec Guantanamo pour symbole), entraînant l'invasion d'un pays souverain (l'Irak), cette fuite en avant guerrière pèse toujours sur l'état du monde et entrave lourdement la présidence Obama. Le débat américain lui a donné un nom: une «politique de la peur» (politics of fear) qui exploite la menace qu'elle prétend conjurer, qui l'alimente au lieu de la juguler, qui entretient des dangers extérieurs dont elle fait les meilleurs alliés de sa politique intérieure, autoritaire et répressive.
Dans l'actuel cas français, le pouvoir sarkozyste n'a cessé de jouer avec le feu de la planète au lieu de chercher, sinon à l'éteindre, du moins à l'apaiser. Symbolisée par le discours présidentiel de Dakar dès 2007, son abyssale incompréhension de la diversité et de la complexité d'un monde global et interdépendant n'a cessé de se traduire par une diplomatie aussi imprévoyante qu'inconstante, prétentieuse qu'irresponsable, agressive qu'inconséquente. Rien pour s'attaquer aux causes de la violence et assécher le terreau du terrorisme, notamment dans un Sahel misérable dont le riche sous-sol est exploité par des entreprises françaises. Tout, en revanche, pour diaboliser l'islam en plaçant son extrémisme ultra-minoritaire au centre du débat public et des urgences politiques, comme l'illustre l'adoption, le 14 septembre, d'une loi interdisant le voile intégral dans l'espace public. Sans parler, évidemment, du maintien de l'engagement militaire français dans le bourbier afghan, du faible engagement politique sur le dossier israélo-palestinien et, en revanche, du fort engagement en forme de surenchère verbale sur le dossier iranien.
Mediapart l'a très tôt documenté, sonnant l'alarme à contre-courant, mais c'est aujourd'hui un constat largement partagé: rencontre d'institutions dangereuses, en raison de leur déséquilibre consubstantiel favorable au pouvoir personnel, et d'un personnage excessif, refusant toute limite à son désir de puissance, cette présidence est dangereuse. Comme l'avait montré le précédent des émeutes de 2005, quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'intérieur, elle est capable d'appeler la violence pour s'en servir comme d'un levier. Pompier incendiaire, elle carbure à la prophétie auto-réalisatrice: favorisant les menaces qu'elle brandit, suscitant la violence qu'elle réprime, enflammant les haines qu'elle exploite. De ce constat découle une conclusion logique: il faut l'arrêter maintenant. L'empêcher, l'entraver, la bloquer. L'obliger à reculer, la contraindre à faiblir. Sinon rien n'est exclu, et certainement pas le pire...
· L'opposition comme un corps sans tête
Si l'on joue ici les Cassandre, c'est par réalisme. L'opposition de gauche, notamment socialiste, croit qu'elle a le temps. Qu'il lui suffit d'attendre patiemment 2012 pendant que journalistes indépendants, magistrats courageux et syndicalistes déterminés font le travail à sa place. Car, après tout, le discrédit du pouvoir dans l'opinion n'est guère de son fait, tant elle n'est pas encore en ordre de marche, ni rassemblée sur un programme, ni unie autour d'un leader, ni toujours déterminée dans l'action immédiate. Pivot inévitable de cette opposition, le Parti socialiste croit que le temps est son allié, alors que c'est celui du pouvoir qui, loin de gouverner avec efficacité, est déjà entré en campagne, avec brutalité. Du coup, la gauche joue la montre, quand il parie sur l'urgence. Elle feuillette tranquillement le calendrier, alors qu'il ne cesse d'imposer son agenda. Elle se berce de fictions sondagières, tandis qu'il travaille le pays réel.
Car, pendant que la gauche de gouvernement prend son temps, tout son temps, supputant les désirs présidentiels des uns et des autres, s'enfermant dans les délais tardifs des primaires socialistes, pariant sur la victoire en 2012 comme s'il s'agissait d'un placement boursier, le pire s'installe, mine la société, ruine ses solidarités, la divise et la démoralise. En profondeur, le pays le sait et le sent. Dans la diversité de ses sensibilités politiques et de ses conditions sociales, le peuple comprend l'inédit et la gravité de la situation. S'il en fallait un seul exemple, le sursaut chrétien du mois d'août l'a fourni: «De quel prix faisons-nous payer nos sécurités?», ont demandé évêques et pasteurs qui voyaient bien qu'une frontière symbolique, inscrite depuis 1945, tombait sous nos yeux, entre le soupçon jeté par le président lui-même à Grenoble sur les Français «d'origine étrangère» et la stigmatisation officialisée par des circulaires administratives («en priorité les Roms») d'une collectivité humaine, de personnes, enfants et adultes mêlés, à raison de leur seule origine, de leur seule naissance.
Mais ce profond sursaut, illustré par les mobilisations démocratiques et sociales des 4 et 7 septembre, est encore comme un grand corps empoté, un vaste corps sans tête ni direction, un mouvement qui ne sait où il va, faute d'avoir le sentiment que les forces politiques concernées sont déterminées à agir, toutes ensemble, sans divisions ni sectarismes, dès maintenant. Tandis que ce pouvoir ne s'interdit rien, l'opposition hésite, soupèse et tergiverse. De la justice aux médias, des questions sociales aux sujets démocratiques, de la corruption des principes républicains à la rupture des solidarités européennes, la politique de cette présidence est pourtant devenue une incessante pédagogie de la violence. Or on ne fait pas cesser cette violence, et les dégâts concrets qu'elle provoque, en se mettant à l'abri. Pas plus qu'on ne saurait parier sur son épuisement, tandis qu'elle accumule les ravages. Seul un rapport de force peut faire reculer cette violence politique, cette politique violente. Seule une détermination massive, unie, générale et profonde, aussi forte que paisible, aussi puissante que tranquille, peut en imposer à ce pouvoir qui n'est fort que de la faiblesse de ses oppositions et qui ne cesse de projeter ses propres peurs sur la France.
Attendre, ne penser qu'au coup d'après en calculant ses intérêts électoraux, c'est prendre le risque qu'un point de non-retour ne soit atteint, dans une régression démocratique et sociale qui ferait de la France, bien plus que de l'Italie berlusconienne, le laboratoire où s'invente une nouvelle forme de pouvoir, alliant oligarchie économique, autoritarisme politique et fiction idéologique. Découvrant dans les années 1830 la démocratie dans son atelier américain, Alexis de Tocqueville n'avait pas exclu l'avènement d'un despotisme nouveau, à l'abri des apparences démocratiques: une «tyrannie douce», supposait-il, exercé par «un pouvoir immense et tutélaire» qui «ne détruit point, [mais] empêche de naître». «Il ne tyrannise point, poursuivait-il, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.» Et de conclure: «Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.»
· Le droit de résistance à l'oppression
Or c'est en pensant à «cette tyrannie douce dont parlait Tocqueville» que le seul homme d'Etat français à avoir toujours réfuté notre présidentialisme délétère expliquait ceci, qui résume le rendez-vous que notre société a, aujourd'hui même, avec son exigence démocratique: «La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité: c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire; c'est un code moral.» Dans les années 1970, Pierre Mendès France lançait cette mise en garde dans une critique de «la personnalisation du pouvoir», celle-là même qui, en contaminant avec François Mitterrand la gauche socialiste, allait affaiblir la République. Il en appelait à ce «jour où le peuple prend conscience de son droit et des voies qui lui sont ouvertes, où il choisit les bases nouvelles de son existence», ce jour-là, rappelait-il, «il les impose partout».
En d'autres termes, résister, c'est aussi inventer. Protester, c'est aussi créer. La réponse au sarkozysme ne viendra pas d'en haut, de tel appareil politique ou de tel candidat miraculeux: elle est d'abord notre affaire, dans l'expression concrète de ce qui n'est plus tolérable, de ce qui est insupportable. Car, à l'inverse, insistait Mendès France, «choisir un homme, fût-il le meilleur, au lieu de choisir une politique, c'est abdiquer. Encourager la Nation à croire que tout sera résolu par un homme, sans qu'elle intervienne elle-même, sans qu'elle choisisse et décide, c'est donner aux mauvais politiciens une chance inespérée, c'est les protéger de la seule puissance susceptible de les faire reculer, celle d'un peuple qui a opté entre les solutions et les propositions et qui entend les faire respecter et se faire respecter».
Le temps est venu d'honorer cette lucidité trop oubliée, de faire vivre au présent cette espérance passée. L'ambition énoncée par Pierre Mendès France est un retour aux sources des authentiques radicalités républicaines, celles qui ont permis, par les luttes, les mobilisations et les combats, d'inventer une République démocratique et sociale. Or nous savons bien, notamment tous ceux qui ont vécu les espoirs puis les chagrins de la gauche à la fin du siècle passé, que si nous en sommes arrivés là, obligés d'assister au spectacle de notre déchéance républicaine, c'est parce que cette exigence fut délaissée au profit des compromis carriéristes et des corruptions sociales, de la quête des places et du souci des postes, dans le sacrifice des idéaux aux intérêts. Oui, il est vraiment temps que, dans sa diversité qui peut rallier bien au-delà de la seule gauche partisane, l'opposition politique nous montre qu'elle est déterminée à défendre dès aujourd'hui nos idéaux sans calculer ses intérêts pour demain.
Mais il est surtout temps que la société, c'est-à-dire nous tous, chacun à la mesure de ses moyens, à sa place et à sa façon, que la société donc s'empare de ses droits, de son droit à avoir des droits, de son droit à faire valoir le droit. Et notamment de ce droit fondamental du peuple souverain énoncé par l'actuelle Constitution, via la Déclaration des droits de l'homme de 1789 qui, en son article 2, rappelle que ces droits naturels sont «la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression». Et si le droit de résister à l'oppression est énoncé en dernier, c'est évidemment parce qu'il garantit les premiers. Ici, le précédent historique de la Résistance au nazisme ne saurait faire écran, empêchant toute invocation de ce droit à la résistance dans le contexte actuel, évidemment sans commune mesure. Bien au contraire, Condorcet, dont on ne saurait faire un révolutionnaire extrémiste mais plutôt un républicain conséquent, fut invité, en février 1793, à définir ce droit de résistance à l'oppression: «Il y a oppression, expliquait-il, lorsqu'une loi viole les droits naturels, civils et politiques qu'elle doit garantir. Il y a oppression lorsque la loi est violée par les fonctionnaires publics dans son application à des faits individuels. Il y a oppression lorsque des actes arbitraires violent les droits des citoyens contre l'expression de la loi.»
Il suffit de suivre l'actualité, et désormais, c'est un fait heureux, pas seulement sur Mediapart, pour constater que nous y sommes. A des droits et des lois violés ainsi qu'à des lois qui violent les droits. Et si nous y sommes, notre devoir est de résister, tous ensemble, maintenant.
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Grand merci à vous pour être allé jusqu'au bout.
Mon mail perso: christian.gresset@gmail.com
Bien le bonsoir
CG
CG
22 Septembre 2010 Par
Edwy Plenel
· Ce pouvoir est prêt à tout pour durer, y compris à exploiter la menace terroriste pour s'imposer au pays. Des Roms expulsés aux attentats annoncés, la folle accélération de l'agenda présidentiel depuis qu'a surgi l'affaire Bettencourt est une alerte définitive pour tous les opposants à une présidence qui renie notre République démocratique et sociale. Ce n'est pas en 2012 qu'ils ont rendez-vous avec le pays mais maintenant : seule la mise en échec aujourd'hui de ce pouvoir incendiaire, grâce à une mobilisation massive de la société, peut garantir un sursaut électoral demain.
Sinon, le pire n'est pas exclu. Car nous n'avons peut-être encore rien vu. Peut-être qu'il ne suffit plus à cette présidence d'avoir appauvri la nation au profit de ses clientèles oligarchiques et d'avoir privatisé la République jusqu'en ses menées policières. Peut-être qu'il lui faut maintenant aller encore plus loin dans la transgression, la fuite en avant et la perte de repères, pour cette simple raison que son imposture et son échec sont devenus trop visibles. Peut-être qu'elle compte désormais sur la violence des événements pour légitimer durablement sa propre violence politique et sociale, ancrer dans la réalité cette pédagogie hystérique qui est sa marque de fabrique, traduire en actes définitifs son incessante brutalisation de la société. Peut-être qu'elle attend, tout simplement, un attentat.
Oui, un attentat. Ou, tout au moins, son ombre et sa crainte – et mieux vaudrait, évidemment, que ce ne soit que cela. Car l'horloge du sarkozysme est devenue une machine infernale qui n'annonce que tensions et violences, exacerbations et virulences, peurs et craintes. Nous eûmes donc, en quelques jours à peine, la contre-réforme des retraites imposée à la hussarde en même temps que de nouvelles régressions de l'Etat de droit, notamment pour les étrangers; une opposition parlementaire brutalement privée de parole, démunie et désemparée, en son lieu d'expression naturel, l'Assemblée nationale; la presse espionnée dans son travail légitime d'information du public alors même que la justice reste en partie entravée dans l'affaire Bettencourt; les confédérations syndicales et partenaires sociaux ignorés et humiliés malgré leur unanime protestation; l'Europe transformée en bouc émissaire d'un nationalisme xénophobe initié par l'Etat français, à l'encontre d'un peuple européen, hier victime du génocide nazi, les Roms; la magistrature accablée et dépréciée au grand dam de la garde des Sceaux par un ministre de l'intérieur lui-même condamné pour injure raciale, etc.
Et voici maintenant que débarque la menace terroriste dont on imagine aisément qu'elle est une invite à clore les querelles, oublier les différends et taire les revendications. La séquence offerte la semaine passée par ce pouvoir hors de ses gonds a été si folle qu'on n'a pas immédiatement prêté attention au surgissement de ce nouveau refrain, entonné crescendo par les zélotes de cette présidence. Que l'on s'entende bien: il n'est pas exclu que cette menace soit bien réelle et nous n'osons croire qu'on puisse, en haut lieu, l'exagérer. Mais ce qui est inhabituel, c'est sa mise en scène, organisée et planifiée, autour de quelques acteurs du premier cercle présidentiel. En ces matières, il n'est pas fréquent d'entendre un pouvoir diffuser alarme, inquiétude et angoisse parmi ses administrés au lieu de les rassurer par sa sereine détermination. De plus, le recours fréquent de cette présidence aux diversions insécuritaires, illustré cet été par le discours de Grenoble et par la chasse aux Roms, autorise que l'on interroge cette brusque médiatisation d'une montée des périls.
· La politique de la peur
Le samedi 11 septembre - la date ne doit évidemment rien au hasard -, Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), était autorisé à accorder un grand entretien au Journal du dimanche, pour y assener un seul message, alarmiste: «La menace n'a jamais été aussi grande», le policier de confiance du président de la République n'hésitant pas à confier son inquiétude pour «les semaines ou les mois» à venir. Cinq jours plus tard, le jeudi 16 septembre, Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur dont il dépend, se saisissait d'une fausse alerte à la tour Eiffel pour organiser sur place une conférence de presse, avec le même message, le tic-tac de la bombe à retardement s'étant entre-temps emballé: «La menace s'est réellement renforcée ces derniers jours et ces dernières heures.» Deux jours encore, et le samedi 18 septembre, dans l'édition du week-end du Monde, M. Squarcini passait à son tour du futur au présent: «La France est sous le coup d'une menace terroriste majeure», ce que confirmait son ministre, le lundi 20 septembre: «La menace est réelle, notre vigilance est renforcée.»
Il y a la menace et il y a son usage: le terrorisme islamiste est une réalité, laquelle peut appeler des traitements et des ripostes différents, voire opposés. Depuis l'aventure américaine de l'administration Bush, nous sommes prévenus: il est des remèdes pires que les maux qu'ils prétendent guérir. Des remèdes qui aggravent les périls, accentuent les tensions, affaiblissent les démocraties et fragilisent leurs sociétés. Exploitant les attentats du 11 septembre 2001 comme une occasion divine, fondée sur un mensonge d'Etat (les armes de destruction massive), ouverte par une atteinte aux libertés fondamentales (le Patriot Act), légitimant la pratique de la torture et reniant le droit international (avec Guantanamo pour symbole), entraînant l'invasion d'un pays souverain (l'Irak), cette fuite en avant guerrière pèse toujours sur l'état du monde et entrave lourdement la présidence Obama. Le débat américain lui a donné un nom: une «politique de la peur» (politics of fear) qui exploite la menace qu'elle prétend conjurer, qui l'alimente au lieu de la juguler, qui entretient des dangers extérieurs dont elle fait les meilleurs alliés de sa politique intérieure, autoritaire et répressive.
Dans l'actuel cas français, le pouvoir sarkozyste n'a cessé de jouer avec le feu de la planète au lieu de chercher, sinon à l'éteindre, du moins à l'apaiser. Symbolisée par le discours présidentiel de Dakar dès 2007, son abyssale incompréhension de la diversité et de la complexité d'un monde global et interdépendant n'a cessé de se traduire par une diplomatie aussi imprévoyante qu'inconstante, prétentieuse qu'irresponsable, agressive qu'inconséquente. Rien pour s'attaquer aux causes de la violence et assécher le terreau du terrorisme, notamment dans un Sahel misérable dont le riche sous-sol est exploité par des entreprises françaises. Tout, en revanche, pour diaboliser l'islam en plaçant son extrémisme ultra-minoritaire au centre du débat public et des urgences politiques, comme l'illustre l'adoption, le 14 septembre, d'une loi interdisant le voile intégral dans l'espace public. Sans parler, évidemment, du maintien de l'engagement militaire français dans le bourbier afghan, du faible engagement politique sur le dossier israélo-palestinien et, en revanche, du fort engagement en forme de surenchère verbale sur le dossier iranien.
Mediapart l'a très tôt documenté, sonnant l'alarme à contre-courant, mais c'est aujourd'hui un constat largement partagé: rencontre d'institutions dangereuses, en raison de leur déséquilibre consubstantiel favorable au pouvoir personnel, et d'un personnage excessif, refusant toute limite à son désir de puissance, cette présidence est dangereuse. Comme l'avait montré le précédent des émeutes de 2005, quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'intérieur, elle est capable d'appeler la violence pour s'en servir comme d'un levier. Pompier incendiaire, elle carbure à la prophétie auto-réalisatrice: favorisant les menaces qu'elle brandit, suscitant la violence qu'elle réprime, enflammant les haines qu'elle exploite. De ce constat découle une conclusion logique: il faut l'arrêter maintenant. L'empêcher, l'entraver, la bloquer. L'obliger à reculer, la contraindre à faiblir. Sinon rien n'est exclu, et certainement pas le pire...
· L'opposition comme un corps sans tête
Si l'on joue ici les Cassandre, c'est par réalisme. L'opposition de gauche, notamment socialiste, croit qu'elle a le temps. Qu'il lui suffit d'attendre patiemment 2012 pendant que journalistes indépendants, magistrats courageux et syndicalistes déterminés font le travail à sa place. Car, après tout, le discrédit du pouvoir dans l'opinion n'est guère de son fait, tant elle n'est pas encore en ordre de marche, ni rassemblée sur un programme, ni unie autour d'un leader, ni toujours déterminée dans l'action immédiate. Pivot inévitable de cette opposition, le Parti socialiste croit que le temps est son allié, alors que c'est celui du pouvoir qui, loin de gouverner avec efficacité, est déjà entré en campagne, avec brutalité. Du coup, la gauche joue la montre, quand il parie sur l'urgence. Elle feuillette tranquillement le calendrier, alors qu'il ne cesse d'imposer son agenda. Elle se berce de fictions sondagières, tandis qu'il travaille le pays réel.
Car, pendant que la gauche de gouvernement prend son temps, tout son temps, supputant les désirs présidentiels des uns et des autres, s'enfermant dans les délais tardifs des primaires socialistes, pariant sur la victoire en 2012 comme s'il s'agissait d'un placement boursier, le pire s'installe, mine la société, ruine ses solidarités, la divise et la démoralise. En profondeur, le pays le sait et le sent. Dans la diversité de ses sensibilités politiques et de ses conditions sociales, le peuple comprend l'inédit et la gravité de la situation. S'il en fallait un seul exemple, le sursaut chrétien du mois d'août l'a fourni: «De quel prix faisons-nous payer nos sécurités?», ont demandé évêques et pasteurs qui voyaient bien qu'une frontière symbolique, inscrite depuis 1945, tombait sous nos yeux, entre le soupçon jeté par le président lui-même à Grenoble sur les Français «d'origine étrangère» et la stigmatisation officialisée par des circulaires administratives («en priorité les Roms») d'une collectivité humaine, de personnes, enfants et adultes mêlés, à raison de leur seule origine, de leur seule naissance.
Mais ce profond sursaut, illustré par les mobilisations démocratiques et sociales des 4 et 7 septembre, est encore comme un grand corps empoté, un vaste corps sans tête ni direction, un mouvement qui ne sait où il va, faute d'avoir le sentiment que les forces politiques concernées sont déterminées à agir, toutes ensemble, sans divisions ni sectarismes, dès maintenant. Tandis que ce pouvoir ne s'interdit rien, l'opposition hésite, soupèse et tergiverse. De la justice aux médias, des questions sociales aux sujets démocratiques, de la corruption des principes républicains à la rupture des solidarités européennes, la politique de cette présidence est pourtant devenue une incessante pédagogie de la violence. Or on ne fait pas cesser cette violence, et les dégâts concrets qu'elle provoque, en se mettant à l'abri. Pas plus qu'on ne saurait parier sur son épuisement, tandis qu'elle accumule les ravages. Seul un rapport de force peut faire reculer cette violence politique, cette politique violente. Seule une détermination massive, unie, générale et profonde, aussi forte que paisible, aussi puissante que tranquille, peut en imposer à ce pouvoir qui n'est fort que de la faiblesse de ses oppositions et qui ne cesse de projeter ses propres peurs sur la France.
Attendre, ne penser qu'au coup d'après en calculant ses intérêts électoraux, c'est prendre le risque qu'un point de non-retour ne soit atteint, dans une régression démocratique et sociale qui ferait de la France, bien plus que de l'Italie berlusconienne, le laboratoire où s'invente une nouvelle forme de pouvoir, alliant oligarchie économique, autoritarisme politique et fiction idéologique. Découvrant dans les années 1830 la démocratie dans son atelier américain, Alexis de Tocqueville n'avait pas exclu l'avènement d'un despotisme nouveau, à l'abri des apparences démocratiques: une «tyrannie douce», supposait-il, exercé par «un pouvoir immense et tutélaire» qui «ne détruit point, [mais] empêche de naître». «Il ne tyrannise point, poursuivait-il, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.» Et de conclure: «Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.»
· Le droit de résistance à l'oppression
Or c'est en pensant à «cette tyrannie douce dont parlait Tocqueville» que le seul homme d'Etat français à avoir toujours réfuté notre présidentialisme délétère expliquait ceci, qui résume le rendez-vous que notre société a, aujourd'hui même, avec son exigence démocratique: «La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité: c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire; c'est un code moral.» Dans les années 1970, Pierre Mendès France lançait cette mise en garde dans une critique de «la personnalisation du pouvoir», celle-là même qui, en contaminant avec François Mitterrand la gauche socialiste, allait affaiblir la République. Il en appelait à ce «jour où le peuple prend conscience de son droit et des voies qui lui sont ouvertes, où il choisit les bases nouvelles de son existence», ce jour-là, rappelait-il, «il les impose partout».
En d'autres termes, résister, c'est aussi inventer. Protester, c'est aussi créer. La réponse au sarkozysme ne viendra pas d'en haut, de tel appareil politique ou de tel candidat miraculeux: elle est d'abord notre affaire, dans l'expression concrète de ce qui n'est plus tolérable, de ce qui est insupportable. Car, à l'inverse, insistait Mendès France, «choisir un homme, fût-il le meilleur, au lieu de choisir une politique, c'est abdiquer. Encourager la Nation à croire que tout sera résolu par un homme, sans qu'elle intervienne elle-même, sans qu'elle choisisse et décide, c'est donner aux mauvais politiciens une chance inespérée, c'est les protéger de la seule puissance susceptible de les faire reculer, celle d'un peuple qui a opté entre les solutions et les propositions et qui entend les faire respecter et se faire respecter».
Le temps est venu d'honorer cette lucidité trop oubliée, de faire vivre au présent cette espérance passée. L'ambition énoncée par Pierre Mendès France est un retour aux sources des authentiques radicalités républicaines, celles qui ont permis, par les luttes, les mobilisations et les combats, d'inventer une République démocratique et sociale. Or nous savons bien, notamment tous ceux qui ont vécu les espoirs puis les chagrins de la gauche à la fin du siècle passé, que si nous en sommes arrivés là, obligés d'assister au spectacle de notre déchéance républicaine, c'est parce que cette exigence fut délaissée au profit des compromis carriéristes et des corruptions sociales, de la quête des places et du souci des postes, dans le sacrifice des idéaux aux intérêts. Oui, il est vraiment temps que, dans sa diversité qui peut rallier bien au-delà de la seule gauche partisane, l'opposition politique nous montre qu'elle est déterminée à défendre dès aujourd'hui nos idéaux sans calculer ses intérêts pour demain.
Mais il est surtout temps que la société, c'est-à-dire nous tous, chacun à la mesure de ses moyens, à sa place et à sa façon, que la société donc s'empare de ses droits, de son droit à avoir des droits, de son droit à faire valoir le droit. Et notamment de ce droit fondamental du peuple souverain énoncé par l'actuelle Constitution, via la Déclaration des droits de l'homme de 1789 qui, en son article 2, rappelle que ces droits naturels sont «la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression». Et si le droit de résister à l'oppression est énoncé en dernier, c'est évidemment parce qu'il garantit les premiers. Ici, le précédent historique de la Résistance au nazisme ne saurait faire écran, empêchant toute invocation de ce droit à la résistance dans le contexte actuel, évidemment sans commune mesure. Bien au contraire, Condorcet, dont on ne saurait faire un révolutionnaire extrémiste mais plutôt un républicain conséquent, fut invité, en février 1793, à définir ce droit de résistance à l'oppression: «Il y a oppression, expliquait-il, lorsqu'une loi viole les droits naturels, civils et politiques qu'elle doit garantir. Il y a oppression lorsque la loi est violée par les fonctionnaires publics dans son application à des faits individuels. Il y a oppression lorsque des actes arbitraires violent les droits des citoyens contre l'expression de la loi.»
Il suffit de suivre l'actualité, et désormais, c'est un fait heureux, pas seulement sur Mediapart, pour constater que nous y sommes. A des droits et des lois violés ainsi qu'à des lois qui violent les droits. Et si nous y sommes, notre devoir est de résister, tous ensemble, maintenant.
*
*
Grand merci à vous pour être allé jusqu'au bout.
Mon mail perso: christian.gresset@gmail.com
Bien le bonsoir
CG
lundi 20 septembre 2010
Comptine des jours heureux…
- L’aurore, belle demoiselle lumineuse qui avance ses traits de lumière et éclaire à petits pas le lointain de l’horizon. L’aurore qui m’appelle, doucement, presque tendrement. Je ne saurais résister à cet appel. Je ne saurais lui en vouloir de me tirer de mon sommeil et me sortir de mes rêves. Rêves qui prennent avec Elle, l’espace de la réalité. Sans bruits, autant par respect pour le règne du silence que pour le sommeil de ma compagne, je me lève, un peu comme les chats, en m’étirant pour remettre en marche mon vieux squelette, encore un peu las du labeur de la veille. Quelque peu fastidieux que de me vêtir, la souplesse d’antan me fait défaut et est en passe de n’être plus qu’un beau souvenir. Je ne me plains pas car ce qui passe et est passé est plus que largement remplacé par des sensations nouvelles, plus fines, plus vastes et l’esprit se gave de ces profondeurs de la vie.
- Les chiens, fidèles compagnons, ont dressé l’oreille et attendent avec fébrilité mon arrivée. Premier gestes d’affection, première sortie vers Celle qui m’a fait lever, premiers arômes de la fraîcheur du matin, premières caresses d’une brise qui se peut douce, parfois, mais aussi vive et véloce lorsque son humeur s’assombrit. Les oies aussi attendent avec impatience l’ouverture de leur cage. Sitôt fait, avec force déclamations tonitruantes, elles courent à leur tour vers l’arrivée du jour, pressées de prendre leur petit déjeuner d’herbe tendre. Les chiens, eux, attentifs à l’ordre des événements, ont fait le tour de la « chacra », guettant l’arrivée de leur pitance matinale. Tout ceci étant fait, je peux, enfin, prendre mon petit déjeuner, mesurant doucement l’avancée de Dame Aurore, déguster paisiblement une brioche que me prépare ma compagne, étaler sans restreinte un bon beurre du pays et couvrir ensuite de miel local une tartine déjà bien dodue. J’oubliais, autre tâche essentielle, préparer le petit déjeuner pour ma Mie, à savoir, thé plus « cedron » (feuilles à goût de citron) plus des racines d’une plante qui m’est inconnue mais, paraît-il, qui soigne l’arthrose ! Un peu d’eau bouillie la dessus et, dans quelques dizaines de minutes, ma Dame pourra déguster un « thé » bien infusé.
- A mes pieds, tous mes courtisans, fort intéressés par les reliefs de mon repas, Tatou, la jeune chienne vive et brillante, Upa, le vieux chien grincheux et douillet et enfin Butia, ma chatte caressante et caressée. Et toutes petites occupations matinales toujours dans le même ordre, toujours avec le même tempo. Alors, les charmes de Dame Aurore étant déployés, je peux sortir dans notre patio et me laisser éblouir par son Seigneur, le bien nommé soleil, voir l’horizon s’illuminer de feu, me laisser bercer par le chant des oiseaux qui, à leur manière, et comme moi, saluent le jour naissant. Magie quotidienne, admiration sans bornes, charme garanti, sauf si le ciel fait deuil. De bonnes âmes du bon pays d’Uruguay m’avaient pourtant dit que dans ces lieux, la peine du ciel ne durait jamais, mais alors jamais plus d’un jour ! Nous venons d’essuyer plusieurs fois une semaine de pluie constante et presque équatoriale , joyeusement aérée par des brises plus que soutenue, à « écorner les bœufs » comme diraient nos anciens ! C’est la faute, me dit-on, aux changements climatiques !
- Le temps de me mettre à l’ouvrage est venu, l’estomac bien rempli, réconforté par les bisous de ma Mie à son lever, mon café avalé avec délices. Les occupations ne manquent pas et, selon mon humeur ou encore ma forme du jour, je vaque à ceci, à cela, je commence ce qui me plaît, je finis ce que j’ai engagé quelques jours ou quelques semaines auparavant, je prends mon temps, je respecte le vrai rythme du temps, je musarde parfois… et parfois je ne fais RIEN et ce n’est pas rien car, paraît-il (et je ne citerai pas de noms) bien des passants honnêtes ne peuvent rester sans rien faire ! Quant à moi, je trouve qu’il s’agit là d’une occupation fort intéressante et enrichissante : cela s’appelle la méditation tout comme la noble sieste quotidienne par ailleurs.
- Il est bien fini le temps de l’industrie, des horaires à respecter ; bien loin le cadencement frénétique des jours et parfois des nuits ; au diable les retours d’investissement, la rentabilité, la performance, les indicateurs verts ou rouges ; aux oubliettes les « responsabilités », les réunionnites aiguës, maladies du langage où l’on parle beaucoup pour ne rien dire mais surtout pour se donner de l’importance ; foin des obligations, au large les butées du temps et les objectifs à tenir, las des machineries sensées dispenser du bonheur au petit peuple ; Le Bonheur, quoi ! tout simple, humble, respectueux de tout ce qui vit, admiratif de tout ce qui nous entoure.
- Et une question permanente, lancinante : serait-ce que l’humanité dite moderne se serait trompé de chemin ?…. J’ai quelques éléments de réponse, bien des arguments à avancer, beaucoup d’observations à partager mais qui voudrait les entendre, les écouter vraiment, voir, je dis bien voir, avec moi, la réalité des choses de la vie ? Qui ? je ne vois guère sinon quelques autres fous, comme moi, bercés d’idéalisme, d’éthique, de simplicité !
CG
- Les chiens, fidèles compagnons, ont dressé l’oreille et attendent avec fébrilité mon arrivée. Premier gestes d’affection, première sortie vers Celle qui m’a fait lever, premiers arômes de la fraîcheur du matin, premières caresses d’une brise qui se peut douce, parfois, mais aussi vive et véloce lorsque son humeur s’assombrit. Les oies aussi attendent avec impatience l’ouverture de leur cage. Sitôt fait, avec force déclamations tonitruantes, elles courent à leur tour vers l’arrivée du jour, pressées de prendre leur petit déjeuner d’herbe tendre. Les chiens, eux, attentifs à l’ordre des événements, ont fait le tour de la « chacra », guettant l’arrivée de leur pitance matinale. Tout ceci étant fait, je peux, enfin, prendre mon petit déjeuner, mesurant doucement l’avancée de Dame Aurore, déguster paisiblement une brioche que me prépare ma compagne, étaler sans restreinte un bon beurre du pays et couvrir ensuite de miel local une tartine déjà bien dodue. J’oubliais, autre tâche essentielle, préparer le petit déjeuner pour ma Mie, à savoir, thé plus « cedron » (feuilles à goût de citron) plus des racines d’une plante qui m’est inconnue mais, paraît-il, qui soigne l’arthrose ! Un peu d’eau bouillie la dessus et, dans quelques dizaines de minutes, ma Dame pourra déguster un « thé » bien infusé.
- A mes pieds, tous mes courtisans, fort intéressés par les reliefs de mon repas, Tatou, la jeune chienne vive et brillante, Upa, le vieux chien grincheux et douillet et enfin Butia, ma chatte caressante et caressée. Et toutes petites occupations matinales toujours dans le même ordre, toujours avec le même tempo. Alors, les charmes de Dame Aurore étant déployés, je peux sortir dans notre patio et me laisser éblouir par son Seigneur, le bien nommé soleil, voir l’horizon s’illuminer de feu, me laisser bercer par le chant des oiseaux qui, à leur manière, et comme moi, saluent le jour naissant. Magie quotidienne, admiration sans bornes, charme garanti, sauf si le ciel fait deuil. De bonnes âmes du bon pays d’Uruguay m’avaient pourtant dit que dans ces lieux, la peine du ciel ne durait jamais, mais alors jamais plus d’un jour ! Nous venons d’essuyer plusieurs fois une semaine de pluie constante et presque équatoriale , joyeusement aérée par des brises plus que soutenue, à « écorner les bœufs » comme diraient nos anciens ! C’est la faute, me dit-on, aux changements climatiques !
- Le temps de me mettre à l’ouvrage est venu, l’estomac bien rempli, réconforté par les bisous de ma Mie à son lever, mon café avalé avec délices. Les occupations ne manquent pas et, selon mon humeur ou encore ma forme du jour, je vaque à ceci, à cela, je commence ce qui me plaît, je finis ce que j’ai engagé quelques jours ou quelques semaines auparavant, je prends mon temps, je respecte le vrai rythme du temps, je musarde parfois… et parfois je ne fais RIEN et ce n’est pas rien car, paraît-il (et je ne citerai pas de noms) bien des passants honnêtes ne peuvent rester sans rien faire ! Quant à moi, je trouve qu’il s’agit là d’une occupation fort intéressante et enrichissante : cela s’appelle la méditation tout comme la noble sieste quotidienne par ailleurs.
- Il est bien fini le temps de l’industrie, des horaires à respecter ; bien loin le cadencement frénétique des jours et parfois des nuits ; au diable les retours d’investissement, la rentabilité, la performance, les indicateurs verts ou rouges ; aux oubliettes les « responsabilités », les réunionnites aiguës, maladies du langage où l’on parle beaucoup pour ne rien dire mais surtout pour se donner de l’importance ; foin des obligations, au large les butées du temps et les objectifs à tenir, las des machineries sensées dispenser du bonheur au petit peuple ; Le Bonheur, quoi ! tout simple, humble, respectueux de tout ce qui vit, admiratif de tout ce qui nous entoure.
- Et une question permanente, lancinante : serait-ce que l’humanité dite moderne se serait trompé de chemin ?…. J’ai quelques éléments de réponse, bien des arguments à avancer, beaucoup d’observations à partager mais qui voudrait les entendre, les écouter vraiment, voir, je dis bien voir, avec moi, la réalité des choses de la vie ? Qui ? je ne vois guère sinon quelques autres fous, comme moi, bercés d’idéalisme, d’éthique, de simplicité !
CG
dimanche 12 septembre 2010
Churrinche
nous avons vu ce magnifique petit oiseau à plusieurs reprises aujourd'hui, sa couleur rouge est presque fluo! Après avoir pris quelques photos, nous avons cherché son nom dans notre livre d'oiseaux de l'Uruguay et en fait il s'agit d'un Churrinche mâle... la femelle ayant des couleurs plus sobres, disons rose/gris au lieu du rouge éclatant.
Hoy vimos varias veces este precioso pajaro, despues de sacarle fotos, buscamos qué pajaro era en nuestro libro de pajaros del Uruguay. Es un churrinche macho, puesto que tiene ese color rojo casi fluorescente... la hembra tiene colores mas apagados, un color rosado grisaceo en vez de ese rojo impactante.
vendredi 10 septembre 2010
Notre chacra avait un nom, maintenant elle a son panneau
mercredi 8 septembre 2010
A mes Amis, mes Amours, mes Emmerdes…
- L’envie me prend de vous écrire, de vous envoyer ces quelques mots qui tentent, avec maladresse, d’exprimer le fond de mon cœur. De vous dire à toutes et à tous les sentiments qui me titillent.
- Du fond de ma campagne, au sein de cette beauté magique, dans cet immense espace de sérénité et de calme, ou le temps à le temps et laisse toute la place à la méditation, mes pensées prennent du recul, mon horizon s’élargit ( j’en avais bien besoin, me direz-vous !?) et je crois, j’espère, je sens que la vie gagne en fond et en vérité. Et c’est ce fond, cette vérité qui me poussent à cette prose qui est dénuée, je vous l’assure, de fatuité et de vanité.
- J’ai pensé, un instant, mais seulement un seul, que ce besoin de vous dire mon amour étais induit par un peu de nostalgie. Nostalgie !: « état de langueur causé par le regret obsédant du pays natal, du lieu où l’on a longtemps vécu ». J’ai rejeté ce mot qui donne à l’individu une appartenance aux biens matériels et qui pour moi n’a pas de sens. Non !, ce n’est, à l’évidence, pas du tout ce qui motive mon cœur. Mon cœur exprime tout simplement l’amour et le souci que j’ai de vous, de vos personnalités si diverses et donc si riches, de vos traits de caractère qui m’enchantent, de ces « travers » qui m’interpellent, me captent, m’interrogent et m’intéressent. Vous toutes et vous tous qui avez fait ou qui faites mon quotidien et ce depuis plus de soixante belles années.
- Mon âme me dit tout l’attachement que j’ai pour mes trois fruits de la vie, Yann, Fabien et Thierry, tout l’amour profond pour Celle qui m’a donné le jour et pour Celui, outre tombe, qui m’a engendré et que j’ai si peu connu. Je vous aime, vous, Gérard, Bruno, mes copains de bord, mes frères d’une première tranche de vie. Et vous aussi, Jean-Paul, Jean-Noël, Albin, vous êtes chers à mon cœur, vous les compagnons fidèles de mes débuts cahotants d’adulte béotien. Je dis tous mes sentiments amicaux à Hervé, Caro, Corinne, Chantal, Frédéric, Isabelle, Gaby, assortis de toute ma gratitude pour m’avoir réchauffé le cœur. Les paroles de « L’auvergnat » chantent dans ma tête… Bien d’autres ne sont pas oubliés et, sans que, peut-être, ils s’en soient rendu compte (je me dois aussi de le mettre au présent !), ils m’ont donné, me donnent, eux aussi, du bonheur.
- Je ne saurais clôturer cette déclamation sans donner et rendre toutes les grâces aux Roses de ma vie, Christine, Valérie, Yvonne, que je n’ai sans aucun doute pas su aimer à leur juste mesure mais qui me laissent un parfum ineffable en jalonnant ma vie de ces fragrances que l’on oublie pas.
- Un jour, un « parent » ( on ne choisi pas sa famille…), sans doute pour me blesser, m’avait asséné que j’avais peu d’amis, contrairement à « lui », cela s’entend ! En terminant cette « déclaration », je peux me rendre compte à quel point je suis riche, riche de vous toutes et de vous tous. Grand merci !… Je vous prie de ne pas tenir compte de la distance, du temps, de mes silences et je vous assure que rien ne peut entacher l’amour que je vous porte. Vos peines sont miennes de même que vos joies. Vous m’importez !
CG
- Du fond de ma campagne, au sein de cette beauté magique, dans cet immense espace de sérénité et de calme, ou le temps à le temps et laisse toute la place à la méditation, mes pensées prennent du recul, mon horizon s’élargit ( j’en avais bien besoin, me direz-vous !?) et je crois, j’espère, je sens que la vie gagne en fond et en vérité. Et c’est ce fond, cette vérité qui me poussent à cette prose qui est dénuée, je vous l’assure, de fatuité et de vanité.
- J’ai pensé, un instant, mais seulement un seul, que ce besoin de vous dire mon amour étais induit par un peu de nostalgie. Nostalgie !: « état de langueur causé par le regret obsédant du pays natal, du lieu où l’on a longtemps vécu ». J’ai rejeté ce mot qui donne à l’individu une appartenance aux biens matériels et qui pour moi n’a pas de sens. Non !, ce n’est, à l’évidence, pas du tout ce qui motive mon cœur. Mon cœur exprime tout simplement l’amour et le souci que j’ai de vous, de vos personnalités si diverses et donc si riches, de vos traits de caractère qui m’enchantent, de ces « travers » qui m’interpellent, me captent, m’interrogent et m’intéressent. Vous toutes et vous tous qui avez fait ou qui faites mon quotidien et ce depuis plus de soixante belles années.
- Mon âme me dit tout l’attachement que j’ai pour mes trois fruits de la vie, Yann, Fabien et Thierry, tout l’amour profond pour Celle qui m’a donné le jour et pour Celui, outre tombe, qui m’a engendré et que j’ai si peu connu. Je vous aime, vous, Gérard, Bruno, mes copains de bord, mes frères d’une première tranche de vie. Et vous aussi, Jean-Paul, Jean-Noël, Albin, vous êtes chers à mon cœur, vous les compagnons fidèles de mes débuts cahotants d’adulte béotien. Je dis tous mes sentiments amicaux à Hervé, Caro, Corinne, Chantal, Frédéric, Isabelle, Gaby, assortis de toute ma gratitude pour m’avoir réchauffé le cœur. Les paroles de « L’auvergnat » chantent dans ma tête… Bien d’autres ne sont pas oubliés et, sans que, peut-être, ils s’en soient rendu compte (je me dois aussi de le mettre au présent !), ils m’ont donné, me donnent, eux aussi, du bonheur.
- Je ne saurais clôturer cette déclamation sans donner et rendre toutes les grâces aux Roses de ma vie, Christine, Valérie, Yvonne, que je n’ai sans aucun doute pas su aimer à leur juste mesure mais qui me laissent un parfum ineffable en jalonnant ma vie de ces fragrances que l’on oublie pas.
- Un jour, un « parent » ( on ne choisi pas sa famille…), sans doute pour me blesser, m’avait asséné que j’avais peu d’amis, contrairement à « lui », cela s’entend ! En terminant cette « déclaration », je peux me rendre compte à quel point je suis riche, riche de vous toutes et de vous tous. Grand merci !… Je vous prie de ne pas tenir compte de la distance, du temps, de mes silences et je vous assure que rien ne peut entacher l’amour que je vous porte. Vos peines sont miennes de même que vos joies. Vous m’importez !
CG
lundi 6 septembre 2010
Nouvelles découvertes
Hier, en explorant notre "jungle"... nous avons découvert deux magnifiques nefliers, très grands et semble-t-il en bonne santé! Il va falloir encore débroussailler pour leur donner de l'air et de la lumière.
Ayer, explorando nuestra "jungla"... encontramos dos preciosos nisperos, muy grandes y aparentemente en buen estado! Habra que limpiar alrededor para darles aire y luz.
Christian a commencé à débroussailler autour des figuiers... nous en avons trouvé 4 pour l'instant.
Christian empezo a limpiar alrededor de las higueras... encontramos 4 hasta ahora.
Ayer, explorando nuestra "jungla"... encontramos dos preciosos nisperos, muy grandes y aparentemente en buen estado! Habra que limpiar alrededor para darles aire y luz.
Christian a commencé à débroussailler autour des figuiers... nous en avons trouvé 4 pour l'instant.
Christian empezo a limpiar alrededor de las higueras... encontramos 4 hasta ahora.
vendredi 3 septembre 2010
Seuls au monde - incomunicados - totally blocked
This morning we both had doctor appointments in San Carlos, and when we arrived to the bridge of Mataojo stream, we could not cross as it had overflown. Went back to take the other route, but a few km later the Pintado stream had burst its banks! Went back home and changed the appointments for next week... as I did not have the camera, we returned an hour later, the flow was a more calm, and the water was lower, however the pictures talk by themselves.
Ce matin nous avions rendez vous chez des medecins à San Carlos, mais lorsque nous sommes arrivés au pont du ruisseau Mataojo, nous avons dû rebrousser chemin car il avait débordé et le courant était fort... même Christian n'a pas osé traverser! On a essayé de prendre l'autre route, mais quelques kms plus loin, le ruisseau Pintado, débordait également. Nous sommes rentrés à la maison changé les rendez vous et comme nous n'avions pas l'appareil de photo sur nous, nous sommes retournés une heure après, le courant était plus calme et l'eau descendait, mais les photos parlent d'elles mêmes!
mercredi 1 septembre 2010
mini petite cascade devient ruisseau
avec 24 h de pluie soutenue (tempête de Santa Rosa) les très petites cascades dont Bruno se moquait... ont réussi à remplir le futur étang, malgré l'évacuation qui crachait plein pot!
24 h of steady rain transformed the tiny "water falls" in a pretty strong water current which filled the tajamar although it's evacuation was strongly spitting water!
espantara realmente los zorros? - pensez vous que cela fait fuir les renards?
premiers bourgeons - primeros brotes
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