vendredi 22 avril 2011

La galerie


La structure pour la galerie qui donne au patio est posée. Il manque les plaques de polycarbonate, que nous espérons seront posées d'ici peu!
Photo prise depuis le hall d'entrée (chambre de nos toutous), en regardant le patio

Pâte à papier



Près de l'endroit où nous avons picniqué avec les collègues Amigos del Patrimonio, le jour où nous avons visité les fours à chaux, il y avait une grande entreprise forestière, et le temps du picnic, nous avons vu passer au moins 6 camions pleins d'eucaliptus à destination de l'usine Botnia UPM. les camions ne peuvent pas passer le petit pont qui traverse l'arroyo, ils passent donc par l'eau, qui était l'ancien passages de charrettes tirées par des boeufs ou chevaux. L'arroyo avait peu d'eau, j'imagine qu'ils doivent avoir un peu de souci pour passer lorsque l'eau monte un peu.

fleur sauvage


très jolie...
Tea, pourrais-tu me rappeler son nom? je n'ai pas retenu la leçon!
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Merci Téa, il s'agit d'un Hibiscus trionum, appelé aussi Ketmie d'Afrique ou Fleur d'une heure

mardi 19 avril 2011

Un "petit" texte qui mérite réflexion... CG

19 Avril 2011 Par Les invités de Mediapart Edition : Les invités de Mediapart
Jacques Gaillot, évêque de Partenia, Bertrand Gaufryau, chef d'établissement d'un lycée professionnel, Stéphane Hessel, ambassadeur de France, Albert Jacquard, polytechnicien et généticien, et Philippe Meirieu, professeur à l'Université Lumière-Lyon 2, décrivent l'affaissement de notre civilisation contemporaine, envahie par les logiques individualistes du marché.




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«Créer, c'est résister et résister c'est créer» constitue une des clés de lecture de la société du XXIème siècle. Si l'Histoire du siècle dernier nous a montré que la barbarie n'est jamais aussi proche que lorsque sont méconnus et méprisés les droits fondamentaux de l'Homme, alors il est plus que jamais nécessaire d'être vigilants et ne pas rester indifférent aux questions qui structureront la société de demain. L'engagement délibéré en faveur de la dimension collective de notre projet de société, basé sur la solidarité entre les êtres et incarné dans des institutions garanties par l'État, comme ce fût le cas lors de la mise en oeuvre du programme du Conseil national de la résistance dès 1943, est probablement ce qui fait le plus défaut aujourd'hui.

La société de marché s'est peu à peu écartée de ce chemin, faisant croire à chaque citoyen que seule la concurrence permettait le développement et garantissait la qualité, que l'individualisme était le vrai moteur du progrès. L'éducation, la protection sociale, le logement, la santé ou la sécurité, la liberté de conscience ou la laïcité n'ont-elles pas été ces dernières années foulées aux pieds par ceux-là même qui, au plus haut sommet de l'Etat, promettaient que «ensemble, tout serait possible»? L'idée selon laquelle un projet solidaire a plus de valeur qu'un exploit solitaire a été balayée au nom d'un populisme de bon ton, faisant croire à chacun qu'il pourrait seul progresser, vivre mieux dans la société, mais toujours au dépend des autres, comme dans les pires émissions de télé-réalité... L'enjeu de la solidarité dépasse largement nos frontières comme il anime nos propres indignations lorsque l'essentiel est en jeu.

Le droit à l'éducation, à l'article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, dans son alinéa 3, ne postule-t-il pas que chacun a droit à une éducation la plus développée qui soit? Peu à peu cependant, notre École de la République, publique et associée au service public, s'est vue assiégée par «les marchands de l'éducation» qui en ont fait un marché, transformant les élèves et leurs familles en de simples consommateurs. Ce sont les appauvrissements successifs et cumulés, les réformes les unes après les autres ayant peu à peu détruit les outils patiemment construits au fil du temps (même si toute construction est par nature imparfaite), l'aide aux enfants en difficulté, l'appui aux familles fragiles, les réductions massives de postes, l'abandon de la carte scolaire qui ont, dès lors, structurellement affaibli un des piliers de notre République. Au contraire, ce soutien utile et impérieux s'est mué en suspicion, en la mise en place de mesures coercitives comme la suspension des allocations familiales.

L'école comme outil de promotion sociale est devenue l'école du marché aveugle, laissant de côté ceux qui n'ont que ce seul moyen pour acquérir peut-être demain, les moyens de subsistance décents pour assurer une vie convenable à leur famille. Elle a accru les inégalités en renforçant les ghettos territoriaux. Comment ne pas comprendre et accompagner l'indignation des enseignants et personnels d'éducation, considérés comme des nantis, face à la mise en coupe réglée de ce fondement de la République? Parce que pour nous, l'école est ce lieu où chacun devient humain. Si le savoir -dans toutes ses dimensions- individuel est nécessaire, il doit être enseigné non uniquement pour son contenu propre, mais pour les pas qu'il permet de faire dans la construction d'une société plus juste et composée de citoyens pleinement acteurs d'un destin collectif. L'école doit impliquer des choix politiques où la coopération et non seulement la compétition, soit au cœur des méthodes pédagogiques.

Dans le secteur de la santé, et plus largement de la sécurité sociale, héritage de combats collectifs, les choix conduisent peu à peu à démanteler un système protecteur pour les plus démunis mais aussi pour les classes moyennes: franchises médicales, AME (Aide Médicale d'Etat) d'accès de plus en plus restreint pour des bénéficiaires souvent parmi les plus fragiles, suppressions de postes, fermetures de lits, Couverture maladie universelle (CMU) ne permettant pas toujours un accès égal de chacun à la santé...La liste est longue, mais tellement significative de cette volonté de faire en sorte que la privatisation du système se substitue peu à peu à la solidarité inter-générationnelle. N'est-ce pas le régime de retraite par répartition qui est aujourd'hui ébranlé dans ses bases, lorsque finalement, la capitalisation est subliminalement encouragée? Le dossier de la prise en charge des personnes dépendantes ouvrant la porte aux compagnies d'assurances privées n'est pas à cet égard des plus rassurants. Ces dernières années, la gouvernance des «réformes sociales» a fait des syndicats des faire-valoir et non des partenaires sociaux comme cela est pourtant au cœur de notre pacte républicain. L'affaiblissement systématique des mécanismes de notre démocratie sociale est un motif d'indignation supplémentaire.

D'autres orientations politiques, elles aussi significatives, se sont traduites par des actes de résistance militants. Le regard porté sur les plus fragiles dans nos sociétés que sont les personnes mal logées ou sans logement, les travailleurs étrangers sans papiers, a permis de rendre visible un des plus grands scandales de notre société. Lorsque l'on travaille et que l'on ne dispose pas des moyens de se loger convenablement, qui en est responsable? Sont-ce les personnes elles-mêmes sur lesquelles les médias et décideurs politiques portent un regard de compassion, parfois méprisant, relayant l'idée selon laquelle «c'est bien leur faute!», comme celles et ceux qui ont perdu leur emploi...? Il ne faut vraiment pas vivre dans le monde de tous les jours, être éloigné des cruelles réalités de notre société pour penser cela et transformer les victimes en coupables!

Emmaüs, le DAL, les Enfants de Don Quichotte ou bien encore Jeudi Noir se sont saisis des questions de mal logement et de la violence faite à ces personnes en recherche d'un toit face à ces milliers de logements vacants depuis de nombreuses années. Parce que la réquisition s'oppose au droit de propriété, son application par la loi demeure rarissime. Et ce n'est pas la loi DALO (droit au logement opposable) qui modifie en profondeur la situation de centaines de milliers de personnes, alors que l'Etat ne se donne pas les moyens de faire appliquer les lois de la République, en l'occurrence la loi SRU imposant aux communes un parc de logement social de 20%. Lorsque de tels manquements à la loi créent de fait des situations intolérables de mal-logement, qu'est-ce qui est le plus indécent: est-ce l'occupation de logements vacants selon des méthodes pacifiques de personnes qui en sont privées, ou bien les interventions disproportionnées des autorités pour les déloger sans propositions alternatives?

Les textes actuels comme ceux de la «loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure» (dite «LOPPSI 2») renforcent ce sentiment de régressions sociétales majeures. Les orientations législatives annoncées visent les plus démunis, fragilisés mais l'ensemble de la population est concerné. Ces projets traduisent un recul manifeste des libertés individuelles à travers le renforcement des fichiers et leur utilisation à des fins répressives, le ciblage de populations ou encore un durcissement du droit pénal à travers le renforcement des peines planchers. Ils nous invitent à opposer un modèle alternatif au non des fondements de notre modèle républicain.

A la plupart de ces questions, c'est la loi du marché qui a été opposée. Cette rengaine est celle des libéraux du XIXème dont on nous vante la modernité! Mais nous savons tous que le marché est aveugle, que, s'il profite des investissements publics sur lesquels il tente d'accroître ses marges, il n'assure pas la couverture de besoins insuffisamment lucratifs. Alors, c'est un autre pan de notre société qui part à veau-l'eau, l'Etat se désengageant des grandes politiques publiques et faisant porter la responsabilité de la crise aux services publics de proximité à qui est imposée une cure d'amaigrissement drastique.

Heureusement, le monde associatif, les mouvements de jeunes plus ou moins structurés, sont souvent à la pointe de ces actions...Mais ce qui peut, pour le moins, surprendre est que tous intègrent peu à peu dans leur démarche la non-violence comme dimension incontournable de leurs indignations. Dans un monde pétri de violences, les comportements et attitudes non-violentes permettent de dépasser les haines accumulées comme de nombreux exemples dans l'histoire nous le montrent: Nelson Mandela, Martin Luther King, le Dalaï Lama, plus récemment les moines de Thibérine. Ces démarches ne sont pas isolées et, si elles sont peu visibles, moins médiatisées, elles n'en sont pas moins un des ferments d'une démocratie apaisée. On n'en veut pour preuve aussi les démarches des militants anti-nucléaires, des palestiniens de la bande de Gaza qui quotidiennement oeuvrent dans ce sens.

Les droits de l'Homme, universellement proclamés, sont aussi bafoués lorsque les Nations Unies et leurs résolutions, souvent lettres mortes sont malmenées, les engagements pour la Paix non suivies d'effets. C'est le cas aujourd'hui en Côte d'Ivoire, mais aussi quotidiennement au Moyen-Orient, en Palestine dont le droit de ce peuple à vivre sur un territoire «viable» est foulé aux pieds depuis plus d'un demi-siècle au nom d'une sécurité s'appuyant sur la violence. Les peuples du Maghreb et du Moyen-Orient, aujourd'hui en marche, nous invitent à revisiter les schémas culturels de nos vieilles démocraties: Tunisie, Egypte, Yemen, Lybie et d'autres demain nous montrent le chemin de révolutions démocratiques et nous invitent à ne jamais nous résigner. La peine de mort aux Etats-Unis, en Chine, les violations indécentes des droits de l'Homme en Corée du Nord, l'utilisation potentielle de l'arme nucléaire par des pays du Moyen Orient et la diffusion du nucléaire civil à des fins de contrats «juteux» pour les balances commerciales, tout ceci est éminemment dangereux et doit susciter notre indignation, notre détermination et nos combats collectifs. Finalement, être non-violent dans nos démarches, n'est-ce pas lutter pour la justice et la dignité sans haïr, ni tuer? N'est-ce pas notre nouvelle frontière?

Ces prises de conscience donnent un sens tout particulier aux poches de résistances ici ou là, et qui structurent un mouvement citoyen intégrant l'idée selon laquelle «la terre n'appartient pas à l'Homme, mais que l'Homme appartient à la terre». Les valeurs de l'écologie aujourd'hui, à l'instar de Théodore Monod, René Dumont hier, d'autres plus jeunes aujourd'hui héritiers et transmetteurs, portent des messages d'humanisme, de non-violence, de durabilité, d'attachement aux valeurs de la République et de laïcité, loin de tout dogmatisme intégriste. Le compte à rebours n'a-t-il pas commencé? Peut-être est-ce le cas, mais la prise de conscience collective des questions d'éducation, de solidarité et de respect de l'environnement constitue un pas essentiel pour réintroduire la dimension collective de projets partagés dans notre société. Alors, parce que nous aurons résisté au terrorisme intellectuel de l'individualisme, nous aurons contribué à créer un monde plus humain.

Calera del Rey y Calera de Nuñez




Voici les ruines des fours à chaux, qui étaient déjà mentionnés en 1760. De la Calera del Rey, on a extrait la chaux pour la construction de l'église de San Carlos, et de la Fortaleza de Santa Teresa.

Ce n'est pas un cactus


mais une chenille, photographiée par Christian lors d'une de nos sorties

dimanche 17 avril 2011

fruits du potager



je ne sais pas si les melons vont encore mûrir...
mais il y a de bonnes soupes en perspective!

Tapera de Nuñez



ruines d'une bâtisse qui date d'il y a à peu près 150 ans.... (très ancien pour notre jeune pays)
avec un détail de ce qui reste de la cuisine...

Et dire que notre maison ressemblait à peu près à cela lorsqu'on l'a achetée...

Est-ce que ce sont des pleurotes?


d'après ce que j'ai vu sur internet, cela ressemble aux pleurotes huitres, mais dans le doute on s'abstient!
Si quelqu'un peut confirmer ou infirmer, on remercie d'avance.

vendredi 8 avril 2011

Beaucoup d'amis et un couscous


pour fêter notre première année à la chacra.
Hier soir, Chef Christian a fait un bon couscous! Nous étions 14 à table, un peu serrés car en principe la table est prévue pour 12... mais nous avons passé une très bonne soirée! Table très internationale, car des 14 nous n'étions que 4 uruguayens, Graciela, Miguel, Fernando et moi-même, ensuite il y avait Téa des Pays Bas, Mirta et Susana d'Argentine, Lili est colombienne, Pili espagnole, Michael et Margarita sont canadiens, et finalement 3 représentants de France, Gérard, Maurice et Christian.

Moulin de Miguel Cordone






nous avons visité les ruines d'un moulin du début du siècle dernier. L'endroit est très joli, et il y a une belle piscine naturelle, où arrivait l'eau qui faisait tourner la roue de Cangilones. Maintenant la végétation a envahi le peu qui reste de la construction.

et un lièvre dans le congelateur!


Mercredi matin en allant chez le toubib à San Carlos, à même pas 100 m de la maison, j'ai vu un lièvre qui venait d'être tué par une voiture, il avait une blessure à la tête et une patte écorchée, je l'ai mis sur le côté de la route pour qu'il ne soit pas écrasé. J'ai envoyé un message à Christian pour qu'il le ramasse, et en rentrant, il avait déjà enlevé sa peau et l'avait vidé.

lundi 4 avril 2011

Des jeunes s'amusent





à l'arroyo Pan de Azucar - Parque Zorrilla. Photos prises hier, lorsque nous participions au cours de botanique dans le parc.

Butias


Nos palmiers butia sont pleins de fruits qui commencent à mûrir et tombent par terre au fur et à mesure. On en a offert des kilos et des kilos... et nous avons également fait de la gelée. Faute d'alambic, nous avons fait de l'alcool de canne avec butia... à déguster cet hiver.

Rosés des prés - champiñones



L'automne est arrivé, et avec lui les champignons! Nous avons des rosés des prés plein le champ, et la place de Pueblo Eden en est pleine aussi, alors on fait un petit tour lorsqu'on amène Mélanie et Nicolas à l'école. Peu de gens en ramassent pour notre bonheur mais nous avons initié nos amis Téa et Fernando, qui se sont délectés avec une énorme omelette aux champignons frais, et maintenant savent les reconnaître. Voici la recolte d'une journée...

vendredi 1 avril 2011

Les grottes de Pan de Azucar - las cuevas del Pan de Azucar






Je suis en train de suivre un cours très intéressant à Pan de Azucar, où on parle d'histoire, géologie, géographie, culture de la région, pendant 4 h les samedis, et le dimanche on fait une visite d'un site.

Le premier dimanche nous avons visité les grottes du cerro Pan de Azucar, qui ont été signalées pour la première fois en 1717 dans un dossier de reconnaissance de la zone. Il est dit qu'à l'époque elles servaient de refuge aux indiens qui fuyaient les espagnols.

Le cerro Pan de Azucar à une époque a été fractionné en lots et vendu par un notaire argentin sous le nom de Sierra del Tirol, qui faisait de la pub pour cette vente avec une affiche d'un pêcheur, avec l'image de la mer... qu'en réalité se trouve à 8 km! Heureusement pour nous, les acheteurs, lorsqu'ils ont constaté que la mer n'était pas si près, n'ont pas construit sur ces terres, et la flore de la région a été la seule occupante de la Sierra del Tirol, occultant ces grottes qui sont viellies de 500 millions d'années!

Ce n'es pas un poisson d'avril!

Il y a trois jours, le 29 Mars, il a fait un an de notre déménagement à notre chère chacra Onkaiujmar!

Nous n'avons vraiment pas vu le temps passer, et quand on pense à l'état de la maison et du terrain lorsque nous sommes arrivés, nous ne pouvons que constater: que de chemin parcouru et que de travail accompli.... surtout par Christian!

Notre idée de départ était d'accueillir des enfants sans famille, nous n'en sommes pas là encore, mais nous avons déjà une famille qui vit dans la petite maison, qui a été mise en état petit à petit, et devient accueillante et digne. Dans cette famille il y a deux enfants, et un troisième est en route! Nous sommes ravis de pouvoir participer à leur éducation, et leur donner toute notre tendresse.

Merci mon amour, d'avoir transformé ce rêve en réalité!