mercredi 9 juin 2010

Des camps et des nations…

- Que je vous rassure tout de suite, Pierrot m’a encore prêté sa plume et je n’ai pas perdu mon feu! Et j’ai de nouveau envie de la gratter (la plume) après un long silence sur ce blog, en espérant ne pas trop vous déranger!
- Le déclencheur ? un article publié (et je l’en remercie) sur le « net » par un vieil ami du temps de la « royale », Bruno, article écrit par un spécialiste de la « sécu » et qui dénonce les gabegies et les anomalies des comptes de la « sécu ». Si ces chiffres sont exacts, et je connais une armée d’énarques et de « poly » quelque chose qui brandiront leur calculatrice capable de résoudre n’importe quelle dérivée pour vous démontrer qu’ils sont faux, je disais donc que si ces chiffres sont exacts cela démontre une fois de plus les malversations et la gabegie généralisée de nos « dirigeants ». Dérivées, dérives… curieuse analogie…
- La lecture de ce petit rapport m’a fait penser à quelques autres faits anecdotiques mais révélateurs que j’ai pu lire ces derniers jours dans la presse française : la dépense de quelques millions d’euros pour la construction d’une piscine, eh oui une piscine!, au sein d’un nouveau bâtiment du ministère de la défense ou de l’intérieur, peu m’importe, ou encore la coquette somme de trois cents euros par personne « bâfrés » lors du « pot » de l’Elysée et ils étaient plus de deux milles et puis, via notre assemblée, le rejet d’un amendement limitant à une seule « indemnité » de fonction les revenus de nos chers élus et dirigeants ( pensez donc, on peut être député, maire, président de région ou de département tout à la fois!), je citerai encore la polémique des logements de fonction (et leurs services) de nos bons ministres, inoccupés par les « ayant droit » mais gentiment et gracieusement cédés à leurs proches! Je veux aussi parler (ce qui démontre que la bêtise et la mégalomanie sont de tous pays) des conflits en cours entre des communautés « argentines » et d’autres communautés « uruguayennes » qui se disputent la gestion de papeteries installées sur le seul fleuve qui les sépare, le Rio de la Plata. Et ces braves gens se battent, se jettent joyeusement toutes sortes d’insultes à la tête depuis plusieurs années sans se rendre compte qu’ils sont bel et bien manipulés par des tireurs de ficelles et ce au nom de « l’honneur » argentin ou du « patriotisme » uruguayen. Et dire que rien ne les différencie, ni la langue, ni les origines, ni même le climat et l’environnement ; seulement un drapeau, une pseudo appartenance à un pays, à une nation, à un camp! ( on pourrait aussi dire à un parti, à un club, à une religion et j’en passe).
- Quel rapport dans tout cela me direz-vous? en apparence aucun mais seulement en apparence. Je me pose en effet la question suivante : pourquoi les peuples, les gens « honnêtes », les groupes, les individus ne réagissent-t-ils pas devant tant d’injustices, de vols officiels et de gaspillage? Se posent-ils les vraies questions? Et que sont la ou les vraies questions? Le seul moyen pour un citoyen ordinaire et son seul pouvoir est le vote! Je suis habitué depuis fort longtemps à tenter de déterminer la « cause première » et donc, en conséquence, de me poser les questions « premières ». Et celle qui me vient à l’esprit et qui s’applique à absolument tous les sujets est : qu’est-ce qui pousse un individu lambda à faire le ou les choix qui ont déterminés et qui déterminent cette société de plus en plus cruelle et injuste? Il y aura, là encore, une kyrielle de « spécialistes » qui argumenteront fort justement, qui expliqueront les tenants et les aboutissants, qui détecteront les pensées et les desseins cachés mais je constate que tous construisent leurs raisonnements sur des effets et non sur les causes, La cause première! Ma réponse sera très simple : l’EGO! Et cet EGO engendre toutes sortes de comportements dont l’égoïsme, la vanité, le mensonge, l’intérêt personnel, la tricherie, l’ambition malsaine, la lâcheté, la veulerie et l’intolérance qui justifie tout à bon compte, etc… Et il est très difficile d’oublier un peu son « ego » au profit de la cause commune! Et il est très difficile de penser d’abord au bonheur des autres, de sa communauté de vie! Rassurez-vous, je me mets bien dans le lot! Quand on analyse la cause « première » des choix faits par les individus, on peut constater que dans leur quasi totalité, ces choix sont conduits par un intérêt personnel! L’EGO! Encore et toujours ! Pourquoi vote-t-on pour un-tel ou une-telle? Parce que l’on pense que un-tel ou une-telle nous offrira un peu plus de confort, nous fera payer un peu moins d’impôts, nous permettra de gravir un « échelon » de plus dans cette société, que sais-je encore, enfin bref tout et que pour sa « pomme » ! Demandez un peu quelles sont les raisons d’un vote « à droite » ou à « gauche » (si tant est que cela veuille dire quelque chose !), demandez un peu à vos proches quels sont les déterminants de la « droite » ou de la « gauche ». Demandez encore pourquoi voter pour tel individu et pas un autre! Vous serez surpris par les réponses qui sont assez vaseuses et superficielles, et à mon sens, n’en sont pas ! Rares sont ceux qui se consacrent au bonheur du groupe, d’autrui, sans se soucier d’eux-mêmes. Ce sont pourtant ces raretés qui devraient conduire les peuples et non pas les saltimbanques au goût du jour! Si, et je vais citer la bible, chacun « éprouvait les choses selon son cœur » (et la Bible parle bien de l’intelligence de cœur!) croyez-vous qu’il aurait tant de clivages, tant de discordes et tant d’exploitation de tous les hommes par quelques uns?
- Je n’aime guère, tout comme mon cher « Georges », suivre les chemins qui mènent à Rome. Je suis un anarchiste dans l’âme! (une vieille grenouille de bénitier, ou vipère c’est selon, de ma famille, grimacerait de haine et jetterait mon âme en enfer si elle me voyait, moi l’anarchiste, citer la Bible! quelle honte! suppôt de Satan! ) Je tiens tout de même à expliquer un peu ce mot « anarchiste » tant utilisé comme insulte suprême par nos politiques et autres mécréants, et qui explique tout dans la mesure ou la route n’est pas la leur ! Je rêve d’un monde ou chaque individu soit capable, par lui-même, d’adopter une conduite telle que la liberté de tout être vivant ne soit pas affectée. Je rêve d’un monde ou « l’intelligence de cœur » rendrait caduque les lois, les règlements, l’autorité . Je rêve d’un monde de douceur, de beauté tant d’âme que visuelle ou musicale et de recherche spirituelle (au sens large et non pas religieux !). Voilà ce qu’est, selon moi, l’Anarchie et qu’on se le dise! Utopie, folie, me direz-vous! Eh oui, vous avez bien raison car les foules ont viscéralement besoin d’être guidées. Et je dis bien guidées et non pas dirigées! Le chemin de la facilité et cela se comprend… un peu! Ne pas être responsable et accuser ou mettre en cause autrui ou le destin ou encore la chance, c’est si confortable! ( expression populaire : « la faute à pas d’chance »). Et cela se comprend un peu… moins…! Mais, et ce mais est d’importance, les guides se transforment le plus souvent en dictateurs, en empereurs, en rois, en « managers » de mauvais aloi, en brutes sanguinaires, en négriers! Et le peuple est stupide et versatile, l’histoire le démontre bien. Ce que le peuple a choisi, avec souvent beaucoup d’inconscience, il le destitue le lendemain. Pour preuve, un jour la foule applaudissait notre « bon » roi Louis XVI et peu de temps après, lui coupait la tête, un jour la foule dans sa quasi totalité était « collabo » et le quatre années après était « résistant », la même foule, ou presque, plébiscitait un président. Là j’exagère quelque peu…, et aujourd’hui le désapprouve dans les mêmes proportions! Mais la foule n’est jamais, au grand jamais, responsable ( Un air de RAP dit : « …c’est pas ma faute… »). La foule applaudi toujours pour un rien, pour rien, et siffle sitôt après pour moins que rien. De quoi se poser des questions, la question, et la réponse est toujours la même, l’EGO, toute sa suite de mauvaises conséquences et la cohorte de malheurs en tout genre qui s’ensuivent inévitablement.
- Chacun a le pouvoir de changer sa vie et donc de changer sa société. C’est même la seule liberté dont un individu dispose aujourd’hui, sa seule vraie liberté, à condition qu’il en fasse l’effort mais que c’est dur ! Les causes première sont toujours très simples mais parce que simples difficiles à déterminer. Parce que simples, facilement alambiquées par des penseurs pas très libres. La remise en question personnelle est toujours aisée mais parce qu’aisée, pénible à pratiquer. La péroraison est souvent de mise, quant à l’action…Les chemins qui ne mènent pas à Rome sont caillouteux mais parce que caillouteux pleins de sensations, de plaisirs, de réussite et emplis de vraie liberté. Les clés du bonheur résident dans l’humilité, la simplicité et dans le souci d’autrui, l’inverse de l’EGO, le contraire d’un camp ou d’une nation, l’opposé d’un drapeau et d’un hymne, la vérité sur soi et de soi sans, au préalable, déterminer la vérité pour les autres, le refus du dictat et l’acceptation du vrai guide (difficile à trouver) lorsque l’on ne peut se guider soi-même et toujours en remettant en cause toute pseudo règle, habitude et même loi.
- J’espère ne pas vous avoir trop ennuyé, je veux tout simplement vous faire part de mes réflexions, de mes expériences après avoir commis tant de faux pas et j’en commettrai encore, c’est certain. La vie est un escalier et toute marche gravie est un pas de plus vers une certaine idée du bonheur et de l’humain. Je ne résiste pas au plaisir quelque peu provocateur de citer à nouveau la Bible (je vous rassure encore ce n’est pas mon seul livre de chevet, loin de là !!!) : L’amour est patient et bon. L’amour n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne se gonfle pas [d’orgueil], n’agit pas de façon inconvenante, ne cherche pas ses propres intérêts, ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. Une bien belle définition, n’est-ce pas ? et un long travail m’attend encore sur ce chemin.
CG

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