dimanche 28 mars 2010

Quelques propos personnels sur le nom de « notre » petit paradis… ONKAIUJMAR (onkaïouchmar en phonétique)

- Beau nom, n’est-ce pas ? Aussi difficile à prononcer que de trouver son équivalence dans notre beau monde de modernité ! J’ai bien tenté de retrouver son sens dans le vocabulaire utilisé couramment pour désigner des valeurs « nobles » et « ambitieuses », à savoir « performance », « rentabilité », « retour d’investissement », « amortissement » et tant d’autres vocables qui caractérisent notre monde occidental. Pas un seul mot qui nous relie un tant soit peu à ce qui était, est et sera toujours notre support fondamental de vie : la TERRE NOURRICIERE. Elle est bien oubliée cette Terre, bien sacrifiée à la vanité et à l’orgueil des hommes.
- Ceux-ci ne se rendent même plus compte combien ils sont devenus vaniteux et égoïstes. Ils ne se rendent même plus compte de leur environnement et s’en soucient encore moins ! Ils ne se sentent responsables que d’eux mêmes, et encore ! ( savent-ils encore aimer ?) Que de beaux discours, de belles diatribes philosophiques, de prometteuses intentions politiques en tout genre, de merveilleuses promesses de « confort » de vie et d’avancées technologiques ! Que de belles phrases révérencieuses et flatteuses ! Le constat de fond est pourtant très simple et incontestable : les gens sont de moins en moins véritablement heureux, les conditions de vie sont de plus en plus fondamentalement difficiles pour la grande majorité d’entre nous, notre belle Terre est de plus en plus malade de nos excès !
- J’entends une multitude de voix s’élever en argumentant l’amélioration de la durée de vie ( dans quelles conditions humaines ?), du confort ( et le temps d’en profiter véritablement ?), de la santé ( soigne-t-on les maux que l’on a créé ?) ou encore du rythme de vie de plus en plus effréné ? Et que dire de tout ces conflits passés, en cours et à venir ? Que dire d’une grande partie de l’humanité laborieuse exploitée par une minorité de potentats ? et enfin, pour faire court, qu’éprouver devant tout ces enfants abandonnés, maltraités et, pire, ignorés ?
- A toutes ces personnes bien pensantes, je leur dis : allez dans les maisons de retraite, allez dans les hôpitaux, visitez les bidons-ville du monde, faites l’expérience de vivre avec des « travailleurs » de « base » et goûtez leur quotidien, tentez de faire par vous même tous ces travaux pénibles, harassants que vous sous-traitez bien souvent à ces mêmes classes laborieuses en exigeant des « résultats », pendant quelques semaines, seulement quelques jours, expérimentez la véritable pauvreté !
- A tout ces gens intelligents et instruits ( à vérifier), je leur demande : comment définissez-vous le véritable bonheur ? et surtout êtes-vous véritablement heureux ? Si oui pourquoi avez-vous tant besoin de vous « éclater », pourquoi est-ce si vital de vous consacrer à des «hobbies » et en changer si souvent ? pourquoi avoir tant de besoins matériels et suivre de si près les modes du moment ?. Tout au fond de votre cœur, pensez-vous aimer sincèrement ( relire la définition du verbe aimer ), vous voyez-vous comme une personne très honorable ? Pas moi…
- Je rassure tout de suite les ricaneurs car je me pose à moi-même les mêmes questions, je suis tout aussi responsable et coupable que n’importe qui, je ne vaux pas mieux que quiconque et je n’ai de leçons à donner à personne. Cela n’empêche que j’ai et le droit et le devoir de réfléchir, de penser, d’observer, de constater et enfin, si possible, de me remettre en question et tenter humblement d’améliorer un tout petit peu ma vie et mon comportement. C’est là ma seule et vraie Liberté !
- C’est donc le fruit de ces toutes petites pensées que je vous livre en espérant pouvoir communier avec le plus de monde possible. Je vous entends déjà : utopique, idéaliste, original, un brin fêlé et que sais-je encore ! et vous avez parfaitement raison…c’est, selon moi, ce qui fait le bonheur.

PACE SALUT
CG

Onkaiujmar


sera le nom de notre Chacra. Dans la langue des Charruas qui sont les indiens originaires de l'Uruguay, cela veut dire "Madre Tierra", "Terre Nourricière", "Mother Earth". Il ne reste que très peu de mots connus de cette langue. Ce nom exprime complètement nos souhaits profonds de revenir à des valeurs plus fondamentales, plus vraies et plus en osmose avec la nature.

Nous l'avons choisi grâce a Ines, patronne de La Posta de Vaimaca restaurant de Pueblo Eden,(Vaimaca est le dernier chef Charrua qui est mort en France), qui nous a fourni tous les mots qu'elle connaissait. Ines a du sang charrua, mais malheureusement il n'en reste plus d'indigènes contrairement à d'autres pays sudamericains. Ils ont été systématiquement exterminés par les "conquistadores" espagnols. Voici ce que l'on sait des derniers Charruas:

"Une femme et trois hommes, Senaqué, Tacuabé, le chef Vaimaca Pirù, Guyunusa furent transportés en France pour y être exhibés. Un français, François de Curel avait acheté ces indiens pour les exposer dans un cirque. Deux d'entre eux sont morts atteints de phtisie à l'Hôtel-Dieu de Lyon le 23 juillet 1834. Nous ignorons le sort des deux autres, sauf, que la dépouille de Vaimaca Piru fut à la suite de la création d'une association culturelle indienne, transférée de France vers l'Uruguay pour y être inhumée selon les tradition de son peuple.. Les Charruas furent presque enièrement décimés le 11 avril 1831, lors d'une "rencontre amicale" par le premier président Fructuoso Rivera. Réunis sur les rives d'un torrent le Salsipuedes (sauve-qui-peut) plus de 500 indiens furent massacrés. Ce sont ces rares survivants qui ont été présentés à Louis-Philippe aux Tuileries."

Will be the name of our Chacra. In Charrua’s language, who are the indians from Uruguay it means Mother Earth. There are very few Charrua’s words still known. This name represents our most deep wishes to go back to more fundamental and true values, “en osmose” with nature.
We found this name thanks to Ines, owner of La Posta de Vaimaca, Pueblo Eden’s restaurant, (Vaimaca is the last Charrua Chief who died in France). Ines who has Charrua blood has given us all the words she knew, unfortunately there are no indians left in Uruguay as opposed to other south american countries. Charruas have been systematically eliminated by the spanish “conquistadores” . This is what we know about the last Charruas:
"A woman and three men, Senaqué, Tacuabé, the chief Vaimaca Piru, Guyunasa were transported to France to be exhibited. A Frenchman called François de Curel had bought these indiands to exhibit them in a circus. Two of them died at l’Hôtel Dieu in Lyon on July 23, 1834. We do not know what happened to the two others except that the corps of Vaimaca Piru was finally transferred from France to Uruguay to be buried following the Charrua tradition, by an indian association. The Charruas were nearly all eliminated on April 11, 1831 during a “friendly meeting” by the first president Fructuoso Rivera. More than 500 indians were killed. Some of those that survived were “presented” to Louis-Philippe at the Tuileries."

Sera el nombre de nuestra Chacra. En el idioma de los Charruas, indios del Uruguay, esta palabra quiere decir Madre Tierra. Quedan a penas 60 palabras conocidas de la lengua Charrua. Este nombre expresa toatalmente nuestros deseos profundos de volver a valores mas fundamentales y verdaderos y en osmosis con la naturaleza.
Lo elegimos gracias a Ines, la patrona de La Posta de Vaimaca restaurant de Pueblo Eden (Vaimaca es el ultimo jefe Charrua que murio en Francia). Ines quien tiene sangre charrua, nos dio todas las palabras que conocia. Desgraciadamente en Uruguay no quedan mas indigenas pues fueron sistematicamente exterminados por los « conqistadores » españoles. Esto es lo que sabemos de los ultimos Charruas:
« Una mujer y tres hombres : Senaqué, Tacuabé, el Jefe Vaimaca Piru, Guyunasa fueron llevados a Francia para ser exibidos. Un francés François de Curel los habia comprado para presentarlos en un circo. Dos de ellos murieron en el Hôtel Dieu de Lyon el 23 de Julio de 1834. No sabemos lo que paso con los otros dos salvo que los restos de Vaimaca Piru fueron mas tarde trasladados de Francia a Uruguay para ser enterrados segun la tradicion de su pueblo gracias a una asociacion cultural indigena. Los Charruas fueron eliminados casi totalmente el 11 de abrilde 1831, durante un « encuentro amigable » por el primer presidente Fructuoso Rivera. Mas de 500 indios fueron asesinados. Unos de los pocos sobrevivientes fueron presentados a Louis-Philippe en las Tuileries. »

jeudi 25 mars 2010

Nous nous installons - We move - Nos mudamos

Lundi 29 Mars,
Monday March 29,
el Lunes 29 de Marzo!

Demain nous passerons la journée à réceptionner le chantier, et surveiller la pose des alarmes. Samedi on ira nettoyer tout ce que l'on peut, du moins pour qu'on puisse installer notre chambre, utiliser la salle de bains et la cuisine, et poser meubles et cartons là ou il ne reste pas trop de travail à faire, car nous devons encore faire les plafonds de la cuisine, salle à manger et salon, crépir et peindre ... Notre nouvelle vie commencera lundi à la Chacra de nos rêves!

Tomorrow we'll spend the day there checking the end of construction and the installation of the alarms. Saturday we will go to clean up as much as we can so that we can use our bedroom, bathroom and kitchen and stock furniture and cartons where there is not too much work still to be done... Our new life will start monday at the Chacra of our dreams!

Mañana pasaremos el dia para controlar el final de obra y la colocacion de alarmas. El sabado iremos a limpiar todo lo que podemos, por lo menos para que podamos utilizar nuestro dormitorio, baño, cocina y almacenar los muebles y cartones donde no haya demasiado trabajo para hacer aun, puesto que debemos hacer el cielorraso de comedor, cocina y living, reboques de paredes y pinturas interiores.. Nuestra nueva vida empezara el lunes en la Chacra de nuestros sueños!

samedi 20 mars 2010

petite escapade

 

 

 

dans le désert...
très mauvaises photos - j'avais oublié ma caméra et nous avons pris les photos avec mon téléphone!
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Tatou

 

voici la nouvelle future intégrante de la famille! C'est une petite chienne cimarron que nous avons reservé aujourd'hui... on l'aura certainement la deuxième semaine d'avril. Christian l'a appellée Tatou... j'espère que tu te sentiras honorée Tatiana!
Eclaircissement: le nom Tatou vient de l'animal Tatou et non Tatiana, il se trouve que les amies de Tatiana l'appellent Tatou, alors que nous l'avons toujours surnommée Tati.
les presentamos a la futura integrante de la familia. Es una cachorrita cimarron que reservamos hoy y recuperaremos la segunda semana de abril. Christian la llamo Tatou, como le dicen las amigas a Tati - espero que te sientas orgullosa!
Aclaracion: Tatou viene de Tatu (el animal) en francés, lo comico es que las amigas de Tati la llaman asi, mientras que nosotros siempre le decimos Tati.
This is the future member of the family, a cimarron female puppy that we have chosen today. Christian has named her Tatou - same as Tatiana's friends call her, I hope that she will feel honored... Explanation: Tatou is the french word for Tatu (the animal) it is a coincidence that Tatiana's friends call her like that, whilst we always called her Tati.
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lundi 15 mars 2010

La Feria de Tristan Narvaja - Le Marché de Tristan Narvaja - Tristan Narvaja's market






La Feria de Tristan Narvaja est le Marché aux Puces de Montevideo. Tous les dimanches, la rue Tristan Narvaja et plein d'autres rues aux alentours, se remplissent de vendeurs de toutes sortes de choses, mis à part les fruits et légumes, on peut trouver des plantes, des animaux: chiens, chats, lapins, poules, canards, oiseaux de toute les couleurs, tortues... des antiquités ou des fausses antiquités, des livres, des clous ou des vis rouillées, des tableaux, des pièces de voiture... Nous avons parcouru pas mal de ces rues à la recherche de lampes pour l'extérieur de la maison, et nous en avons trouvé trois grosses lampes en fer, que nous allons restaurer et qui seront installées une (la plus grosse) à la porte d'entrée, et les deux autres sur la tour. Le marchandage est habituel, nous avons eu les trois lampadaires pour 1000 pesos au lieu de 1500, mais comme le vendeur a accepté assez rapidement, je pense que j'aurai pu les avoir pour moins.

samedi 13 mars 2010

Quelques propos sur mon nouveau pays, l’Uruguay…

- Après deux mois de séjour dans le pays de mon « automne », je pense pouvoir exprimer un ressenti de cœur sur ce que j’ai pu constater, voir, renifler ou encore, rarement, éprouver.
- Je confirme ce sentiment de liberté qui étonne, pour un européen moyen, et qui grise pour un libertaire convaincu ! Je goûte avec ivresse mon plaisir de vivre au sein de gens simples et communicatifs, à l’image de leur nouveau Président. Je vis une joie quotidienne au sein d’une nature pas encore trop marquée par l’empreinte de l’homme.
- Ces vastes étendues vierges de goudron, de béton, de fils et câbles en tout genre, enchantent. La grande variété d’oiseaux émerveille. La flore est surprenante tant par son étrangeté que par ses couleurs.
- Bien entendu, les quelques grandes villes, ou plutôt la métropole qu’est Montévidéo et les quelques autres petites cités, sont pareilles à nos cités européennes. La Bible (bien que je ne sois d’aucune religion… que l’on ne s’y trompe pas !) parlait des cités comme étant « la lèpre de la terre ». Aujourd’hui on pourrait parler de cancer pour remettre cette phrase au goût du jour ! (Les drames écologiques de toutes sortes qui se constatent chaque jour sur notre planète démontrent implacablement la vérité de ces propos)
- Ce sont sur ces lieux quelque peu malsains, et dans lesquels je vis pour l’instant, que je me permets d’émettre quelques constatations qui, si elles étaient reprises par les instances « dirigeantes », amélioreraient rapidement les conditions de vie, tout au moins pour la capitale, Montévidéo.
- Tout en sachant que l’Uruguay est un pays « pauvre » au regard des « indicateurs », des « mœurs » et des « normes » européennes, il me semble qu’avec peu de moyens on pourrait supprimer au moins trois points qui sont, selon moi, très dérangeants :
o Le bruit des multiples véhicules motorisés à deux roues est effarant. Les décibels ainsi émis dépassent de loin tout ce qui est supportable à l’oreille et ce, que ce soit de nuit comme de jour ! ( le manque de ressources n’excuse pas tout !). La petite délinquance étant fréquente (c’est la corollaire de la pauvreté et ce sur toute la planète… les savants discours « psy quelque chose » sur le sujet sont bien superflus !), les uruguayens sont devenus des drogués des alarmes tant de voiture que de maisons. Conséquences directes de ces technologies dites modernes, les déclenchement intempestifs de ces maudites alarmes sont plus que nombreux. A tel point que plus personne n’y prend garde et donc, on pourrait penser à juste raison, que ces alarmes sont devenues bien inutiles !
o Les bus, très nombreux ( les transports en commun sont beaucoup plus largement utilisés qu’en Europe) et très fréquents sont vieux et plus que bruyants et polluants. Sur ce point je suis conscient qu’il faudra plusieurs années à « mon pays » pour remédier à ce problème, « pesos » obligent !
o La signalisation routière, lorsque l’on est pas un habitué de la ville, est pour le moins « surprenante » tant par sa non-visibilité que par son manque de cohérence. Après avoir roulé en Italie (Naples), en Provence ou encore dans d’autres lieux ou la conduite devient un « sport », il m’a fallu un peu de temps pour me mettre au diapason des chauffeurs uruguayens. Maintenant, je suis « rodé » mais je conseille vivement aux nouveaux arrivants d’entraîner leurs réflexes, leur vue et leur dextérité. Je suis un peu admiratif en constatant « l’agilité » des véhicules et plus que surpris devant la civilité des conducteurs quelque soit la situation ! les invectives sont rares, l’énervement quasi inexistant. Cette ambiance de « route » est bien à l’image des uruguayens, gens simples, décontractés et aimables (tout du moins en apparence).
- Pour le « reste », c’est un pays qui bouge, qui se met à l’ouvrage, qui se développe. Je souhaite à ce pays d’éviter les erreurs de ce que beaucoup appellent la « modernité » ou encore la « civilisation ». Les mauvais exemples ne manquent certes pas !
- Dans deux semaines, nous nous établirons définitivement dans notre Paradis Perdu… Dans deux semaines nous allons commencer une vie extraordinairement différente de tout ce que nous avons vécu, et l’une et l’un, et entamerons ce que j’appelle mon « automne » dont je rêvais déjà à l’aube de mon « printemps ». Les rêves les plus beaux ont un prix et ce prix à payer était le temps !….J’espère être un tout petit peu plus sage, j’espère avoir élargi mon horizon ce qu’il faut pour goûter tout les bienfaits que la vie m’offre, j’espère avoir suffisamment d’humilité pour pouvoir encore et encore me remettre en question chaque jour.

CG

vendredi 12 mars 2010

Quel nom pour notre chacra? Que nombre para la chacra? What name for our Chacra?

Nous lançons une pétition pour des suggestions... ici, faute d'adresse, il faut un nom pour l'endroit! Nous attendons vos propositions.

Lanzamos una peticion para que propongan nombres, aqui como no hay direccion, se necesita un nombre para el lugar. Esperamos sus proposiciones.

We hope you can help us finding a name, here as there is no postal address we need a name for the place. thanks!

jeudi 11 mars 2010

Tatu o mulita



Nous avons fait aujourd'hui notre première rencontre avec un tatu ou mulita, qui était perdu sur la route vers la chacra.

Nous nous sommes arrêtés, et Christian a réussi à l'attraper pour que je prenne des photos, nous l'avons ensuite libéré et mis hors de danger bien entendu... Mais les deux belles photos que j'avais j'ai dû malencontreusement les effacer avec toutes les autres de la journée!!! La photo ce sera pour notre prochaine rencontre avec cet animal qu'on dirait sorti de la préhistoire!
Bon, j'ai trouvé deux images sur internet pour ceux qui ne connaissent pas, mais ce ne sont pas mes photos!

lever du soleil sur la route vers Maldonado

 
 
 


Les nuages s'accrochent au plus haut sommet Uruguayen ( 501 m) la Sierra de las Animas, et aussi un peu de brume ou nuages sur le Pan de Azucar
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mais elles ne sont pas finies pour nous....

 
 
 
Lundi après midi à la plage de Portezuelo
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les vacances sont finies...

 
 

Enfants sur le chemin de l'école avec leur tunique et gros noeud bleu(uniforme de l'école publique). Ne rigolez pas, j'ai fait toute mon école avec cet uniforme!
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mardi 2 mars 2010

Nous avons participé à la grande fête populaire qui a marqué l'investiture du Président Mujica

 
 

Populairement et affectueusement nommé "PEPE", cet homme pourrait, que dis-je, peut servir d'exemple à beaucoup d'hommes dits d'état, de par son humilité, son sens du peuple, de la justice sociale et du travail en équipe.
Pas de cravatte durant toute la cérémonie d'investiture; remarquable fidélité à lui-même alors que tous les représentants et chefs d'état étranger n'ont pas manqué de porter le costume trois pièces...
Tous ses déplacements dans une voiture plus que moyenne (opel type vectra) alors que, là encore, les mercedes étaient de sortie pour tous les assistants officiels étrangers.
Pas de blocage total des quartiers ni de présence d'imposant service d'ordre pour veiller à sa sécurité. Nous avons pu l'approcher à moins d'un mètre sans être malmené par un quelconque gorille... Une marche à pied sur plusieur km dans une foule immense: la protection de la foule lui suffisait certainement...
Pas d'imposant défilé militaire, les deniers de l'état Uruguayen peuvent être dépensés plus utilement...
Un compte rendu au centime près de la dépense d'investiture: 175.000 dollars dont 35% consacrés à l'accueil des représentants étrangers... Tous les chanteurs et non pas des moindres (Olimareños, Viglietti, Larbanois Carrero, Agarrate Catalina) du spectacle après son discours, ont joué bénévolement!
Un discours innédit vu par un européen moyen: priorité à l'éducation, par tous et pour tous...
Une volonté de travail d'équipe: tous les partis de "l'opposition" sont parties prenantes des instances dirigeantes.
Une comptabilité d'état sans failles et complètement transparente: toutes les dépenses de l'état, du plus haut au plus bas niveau, seront et devront être justifiées et comptabilisées...
La demande à ses ministres et hauts fonctionnaires d'état de ne se déplacer qu'en voiture moyenne...
Un désir profond de partager la gouvernance du pays en prenant en compte les capacités et les engagements de tous...
Il distribue les 3/4 de son salaire aux oeuvre sociales soit 6000 dollars sur 8000 dollars... qu'on se le dise dans cette bonne vieille France...
Une vie complète consacrée à son idéal de justice sociale et d'équité: 15 ans de prison sous le régime de la dictature uruguayenne et, aujourd'hui, Président de la République, à 76 ans, avec toujours le même idéal, sans avoir jamais joué la girouette, sans jamais avoir fait passer son ambition tant morale que matérielle avant le service du peuple.
Je connais au moins un président qui devrait en prendre de la graine et qui pourrait aisémment abandonner son dictat pour se mettre enfin au service du peuple...
Pas de sentiments de haine, de ségrégation, d'annimosité ou encore de vengeance mais une volonté d'ouverture, ce conciliation, de construction avec tous et pour tous...
Je pense pouvoir comparer "PEPE" à d'autres humanistes, hélas trop rares, dont Mandela, Gandhi ou encore Artigas et quelques autres moins connus.
Je cite un morceau de son discours: " aujourd'hui ( jour de son investiture) je vis le paradis, demain je commence le purgatoire"...
Je souhaite à beaucoups de pays d'élire un homme de sa trempe mais je crains fort que le "bon peuple occidental" demeure, veuillez me pardonner le terme, bien trop con pour en arriver là!...

CG
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