mercredi 5 janvier 2011

Savoir, culture?…

- Un quidam, m’a déclaré, récemment, qu’il avait l’impression d’être un « paysan » devant le savoir, donc la culture, de certaines personnes de sa « connaissance » et pleines de « connaissances ». J’ai envie, via ce petit mot, et après réflexion, de lui répondre et en même temps de partager mes pensées, bien petites il est vrai et bien « paysannes », avec des mots simples, mes mots !…
- Au cours de ma vie, j’ai rencontré des personnes devant qui je me sentais « petit », « paysan », tant leurs connaissances étaient grandes. Et, ces connaissances, cette culture, l’étaient bel et bien, grandes et complètes ! Que ce soit dans les domaines scientifiques, artistiques, littéraires ou encore politiques, sociaux et religieux, beaucoup m’ont impressionnés par leur savoir. Que ce soit de par leur « position » sociale, leurs responsabilités de « haut niveau » et leur assurance bien habillée, je me suis plus que souvent dit qu’ils devaient être très, très, très intelligents, bien plus intelligents que moi, en tous cas !
- Il me faut vous dire que dans ma génération et dans les précédentes ( je ne sais si cela est toujours le cas aujourd’hui !) la base éducative d’un enfant l’obligeait, sans qu’on lui dise pourquoi, à la déférence, au respect et à l’humilité devant ces « seigneurs » du savoir, ces empereurs de la « connaissance » et ces « inquisiteurs » du pouvoir. On devait dire Monsieur le « Docteur », « Maître », « Père », pire, « Monseigneur », « Monsieur le Directeur », et ultime, « Monsieur le Député », « Monsieur le Ministre », et j’en passe, le tout avec un respect humble, avec une soumission déclarée. Et les conséquences de ce « système » pseudo social furent graves et le sont encore ! Qui ! qu’il soit ouvrier, paysan, en un mot simple citoyen, ne s’est pas senti écrasé, et cela est encore vrai, voir plus, aujourd’hui, devant une « autorité » quelconque ! Qui ! n’a pas subi une domination souvent arbitraire et injuste. Qui ! ne s’est pas senti misérable et fragile devant tant de « puissances » ( j’allais dire de « despotes »)!
- Pourquoi, au nom de « Quoi » et de « Qui » ! (les « catho » de tout poil, en Europe et ailleurs, portent une lourde responsabilité historique pour avoir autant déformé et « adapté » les enseignements d’un des sages de l’humanité : Jésus)
- Enfant, j’étais révolté devant ce qui me semblait être une injustice profonde sans, bien sur, que je ne puisse argumenter, expliquer. Les « pauvres », les « faibles », les « naïfs », les « idiots », les « simples », les « humbles » devaient et doivent encore mettre « genoux en terre » devant cette injustice. Cependant, mon cœur d’enfant me disait déjà ce que plus tard je comprendrais mieux. Les cœurs d’enfants ! la vraie intelligence, le vrai savoir ! J’avais déjà saisi, dès mes sept tendres années, que tout groupe avait un « chef » (vous le nommez comme vous voudrez !) et ce « chef » détenait, à l’évidence, toutes les clefs du pouvoir et de la « culture », donc de « l’intelligence ».
- Je peux dire à ce « quidam », aujourd’hui, avec une intime certitude, qu’il faut, qu’il est absolument nécessaire de différencier ce que j’appelle « l’intelligence de cœur » et la pseudo intelligence soit disant démontrée par le savoir, la culture et donc, pour résumer de façon concise, par le « pouvoir ». De nos jours, les événements sociaux et économiques démontrent, bien plus qu’il n’est nécessaire, que toute personne qui consacre sa « capacité » de raisonner, sans scrupules, sans amour, sans respect d’autrui, afin d’établir son pouvoir, sa vanité, son orgueil ou encore sa richesse, est effectivement « intelligente ». C’est à la portée de tout le monde, à condition de renier ce qui fait la beauté de l’humanité : l’amour de soi et l’amour des autres, le respect de la vie, quelque soit sa forme, et surtout de mettre aux ordures son « intelligence de cœur », son « âme », d’être ce « chef » ! Là est toute la différence entre un vrai être humain et, comme le disait Brassens, un Con !
- Le problème est qu’une très grande majorité d’être humains, selon les circonstances, selon le « sens du vent », rêvent, un jour, d’être « puissants » (donc misérables !), d’être riches ( donc « rmiste » du cœur !). Seuls, quelques uns, une toute petite minorité, et ce de tous les temps, ne se renient pas.
- Pour conclure, et toujours en m’adressant à ce « quidam », la culture n’a rien à voir avec la vraie intelligence. Cette capacité et cette valeur ne sont d’ailleurs pas incompatibles. Bien plus, elles sont complémentaires. Et, le domaine de la « culture » est si large que l’horizon ne suffit pas ! Qui peut prétendre tout connaître, tout savoir ! Je crois simplement que nous sommes tous « complémentaires », quelque part, dans le savoir faire et dans les connaissances ! Beaucoup sont isolés dans le « faire savoir » et dans leur pauvreté d’âme !
- Eh oui ! Quidam, au large les faux complexes, foin des inhibitions, vive la vraie vie et le combat pour cette vraie vie! Casque lourd, colts chargés, pétoires et grenades, tout est bon pour faire triompher l’amour vrai des autres et par la même de soi-même, tout est bon pour défendre la LIBERTE d’être et de penser !
Bien le bonsoir…
CG

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