samedi 13 mars 2010

Quelques propos sur mon nouveau pays, l’Uruguay…

- Après deux mois de séjour dans le pays de mon « automne », je pense pouvoir exprimer un ressenti de cœur sur ce que j’ai pu constater, voir, renifler ou encore, rarement, éprouver.
- Je confirme ce sentiment de liberté qui étonne, pour un européen moyen, et qui grise pour un libertaire convaincu ! Je goûte avec ivresse mon plaisir de vivre au sein de gens simples et communicatifs, à l’image de leur nouveau Président. Je vis une joie quotidienne au sein d’une nature pas encore trop marquée par l’empreinte de l’homme.
- Ces vastes étendues vierges de goudron, de béton, de fils et câbles en tout genre, enchantent. La grande variété d’oiseaux émerveille. La flore est surprenante tant par son étrangeté que par ses couleurs.
- Bien entendu, les quelques grandes villes, ou plutôt la métropole qu’est Montévidéo et les quelques autres petites cités, sont pareilles à nos cités européennes. La Bible (bien que je ne sois d’aucune religion… que l’on ne s’y trompe pas !) parlait des cités comme étant « la lèpre de la terre ». Aujourd’hui on pourrait parler de cancer pour remettre cette phrase au goût du jour ! (Les drames écologiques de toutes sortes qui se constatent chaque jour sur notre planète démontrent implacablement la vérité de ces propos)
- Ce sont sur ces lieux quelque peu malsains, et dans lesquels je vis pour l’instant, que je me permets d’émettre quelques constatations qui, si elles étaient reprises par les instances « dirigeantes », amélioreraient rapidement les conditions de vie, tout au moins pour la capitale, Montévidéo.
- Tout en sachant que l’Uruguay est un pays « pauvre » au regard des « indicateurs », des « mœurs » et des « normes » européennes, il me semble qu’avec peu de moyens on pourrait supprimer au moins trois points qui sont, selon moi, très dérangeants :
o Le bruit des multiples véhicules motorisés à deux roues est effarant. Les décibels ainsi émis dépassent de loin tout ce qui est supportable à l’oreille et ce, que ce soit de nuit comme de jour ! ( le manque de ressources n’excuse pas tout !). La petite délinquance étant fréquente (c’est la corollaire de la pauvreté et ce sur toute la planète… les savants discours « psy quelque chose » sur le sujet sont bien superflus !), les uruguayens sont devenus des drogués des alarmes tant de voiture que de maisons. Conséquences directes de ces technologies dites modernes, les déclenchement intempestifs de ces maudites alarmes sont plus que nombreux. A tel point que plus personne n’y prend garde et donc, on pourrait penser à juste raison, que ces alarmes sont devenues bien inutiles !
o Les bus, très nombreux ( les transports en commun sont beaucoup plus largement utilisés qu’en Europe) et très fréquents sont vieux et plus que bruyants et polluants. Sur ce point je suis conscient qu’il faudra plusieurs années à « mon pays » pour remédier à ce problème, « pesos » obligent !
o La signalisation routière, lorsque l’on est pas un habitué de la ville, est pour le moins « surprenante » tant par sa non-visibilité que par son manque de cohérence. Après avoir roulé en Italie (Naples), en Provence ou encore dans d’autres lieux ou la conduite devient un « sport », il m’a fallu un peu de temps pour me mettre au diapason des chauffeurs uruguayens. Maintenant, je suis « rodé » mais je conseille vivement aux nouveaux arrivants d’entraîner leurs réflexes, leur vue et leur dextérité. Je suis un peu admiratif en constatant « l’agilité » des véhicules et plus que surpris devant la civilité des conducteurs quelque soit la situation ! les invectives sont rares, l’énervement quasi inexistant. Cette ambiance de « route » est bien à l’image des uruguayens, gens simples, décontractés et aimables (tout du moins en apparence).
- Pour le « reste », c’est un pays qui bouge, qui se met à l’ouvrage, qui se développe. Je souhaite à ce pays d’éviter les erreurs de ce que beaucoup appellent la « modernité » ou encore la « civilisation ». Les mauvais exemples ne manquent certes pas !
- Dans deux semaines, nous nous établirons définitivement dans notre Paradis Perdu… Dans deux semaines nous allons commencer une vie extraordinairement différente de tout ce que nous avons vécu, et l’une et l’un, et entamerons ce que j’appelle mon « automne » dont je rêvais déjà à l’aube de mon « printemps ». Les rêves les plus beaux ont un prix et ce prix à payer était le temps !….J’espère être un tout petit peu plus sage, j’espère avoir élargi mon horizon ce qu’il faut pour goûter tout les bienfaits que la vie m’offre, j’espère avoir suffisamment d’humilité pour pouvoir encore et encore me remettre en question chaque jour.

CG

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