mercredi 14 avril 2010

Bilan de « santé » après une quinzaine au paradis…Bilan de « santé » après une quinzaine au paradis…

- Nous nous devons de partager un peu ce petit temps passé à Onkaiujmar. Nous nous devons de tenter de faire goûter ce bonheur retrouvé, cette vie sereine et paisible et pourtant si complète. Vie très spartiate mais largement supportable.
- Il y a fort longtemps que je n’ai éprouvé ces sensations du petit réveil, cajolé par les premiers rayons de soleil, doucement éveillé par les seuls chants d’oiseaux, quelques bourdonnements d’insectes ou encore par le doux bruissement du vent. Je dois remonter à ma petite enfance pour retrouver ces ravissements. Dans mon petit village, autrefois, s’y ajoutait le meuglement du bétail, les aboiements des chiens et les voix rudes et fortes des paysans qui se mettaient à l’ouvrage. Ici, point d’autre bruit que ceux de la seule et pure nature.
- Les journées sont bien remplies. Là une réparation de mur, ici de l’isolation à faire ou encore le bois à couper pour l’hiver qui approche bien vite (pas l’hiver de Franche Comté, fort heureusement !), un petit coup de faucheuse pour redonner à notre prairie un ordonnancement plus présentable, bref un labeur lent, efficace, varié, bien fait, à notre rythme et selon nos capacités bien moindres, il nous faut bien l’avouer, que par le passé ! Quelques instants, par-ci, par-là, à rêver des futurs aménagements, de nos projets si divers et variés, à partager nos ressentis, à comparer nos avis, à choisir non pas entre le superficiel et l’indispensable mais bien entre l’indispensable et l’indispensable ! Rude dilemme qui nous oblige à retrouver le vieux bon sens des gens de la terre; bon sens que l’on a tant oublié ! Et, de surcroît, il faut tout faire avec les moyens du « bord » (c’est l’ancien marin qui s’exprime !).
- Le soir venu, lorsque le soleil nous fait un dernier salut bienveillant, une petite pose whisky, osons le dire, les muscles endoloris, le corps fourbu mais l’esprit heureux. Heureux du travail bien fait, des progrès obtenus et, dès lors, encouragés pour le lendemain. La nature et ses habitants nous accompagnent à chacun de nos pas. Les animaux ne sont pas farouches voir même familiers. Leur territoire est préservé et ils n’ont pas (pas encore) la crainte de l’homme. Nos chiens, puisqu’ils sont deux à présent, vont et viennent tantôt vers l’un tantôt vers l’autre, chercher une cajolerie qui, à eux aussi, leur est nécessaire.
- Le temps reprend ses droits, tel que nos paysans d’antan le connaissaient et le mesuraient. Lent pour durer, calme pour économiser ses forces, serein pour en apprécier tous les bonheurs. Bien loin le « stress », quel mot horrible, bien loin toutes ces tracasseries bien futiles qui emplissent la vie dite moderne ! La vie nous a offert ce dessert et nous en profitons ! Nous sommes bien conscients qu’il est difficile, voir quasi-impossible de trouver toutes ces bonnes choses dans la vie « occidentale » et nous mesurons complètement notre chance. Lorsque nous sommes immergés dans cette folie, nous perdons conscience de cet environnement si destructeur.
- Grand et essentiel bonheur : avoir une Compagne qui vous complète, vous aide, vous soutient et vous donne toute cette tendresse dont nous avons tous besoin. Et j’ai cette chance… bien que je considère que la chance n’existe pas mais cela pourrait paraître un peu prétentieux pour les petits esprits ! ( encore une prétention, non mais !…). Harmonie des sentiments, harmonie du temps.
- Un petit bémol, tout de même, nos parents, enfants, petits enfants et amis ( il faut bien mettre un ordre à l’énumération mais l’amour prend tant de formes diverses toutes aussi importantes les unes que les autres…) nous manquent parfois, souvent... Là, Skype ou Internet, encore des mots horribles, nous permettent fort agréablement de nouer des contacts aussi bien visuels qu’audibles. Petits instants de joie dont nous goûtons pleinement la saveur ( comme quoi la technologie a du bon, à condition d’être bien utilisée et que ce n’est jamais « elle » la responsable de nos maux mais bien tous ceux qui l’utilise à mauvais escient.
- Un bonheur n’arrive jamais seul, dit-on, et c’est, ma foi, fort vrai. J’ai eu l’immense joie de retrouver un ami, un frère, dont je n’avais plus de nouvelles depuis plus de quarante ans. Il se reconnaîtra, et c’est là ma façon de lui dire toute mon affection.
CG

1 commentaire:

  1. Nath de Pontarlier16 avril 2010 à 04:46

    Voici des réflexions bien poignantes et sincères qui transcrivent ô combien vous semblez heureux dans ce nouveau paradis. Joyeuse vie à vous !
    Nath

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