samedi 31 juillet 2010

La salle à manger vue de tous les angles





Complainte d’un Péon…

Un péon pas vraiment du cru,
Vivait presque au repos,
Dans un joli campo,
Dans ce pays de macho.
Sa mujer, là qui l’eut cru,
Ce jour s’en alla, guillerette,
Au village alentours,
En route pour une goguette.
Et que de belles fleurs furent invitées
Les vilains épineux oubliés
Et pire, les péons refusés.
Elle n’oublia pas, mamour
De confier la liste, fin prête,
A son péon, des labeurs du jour.
Celui-ci, abandonné à son triste sort,
N’eut plus d’autre choix
Que de chauffer, tranquillement, ses vieux ressorts.
Et de compter les heures
En attendant le retour de sa Rose
S’essayant, vous le voyez, à la prose.
Un péon dans son malheur,
Cela ne vous laisse-t-il pas sans voix ?
Pleurez pour lui, mes amis,
Son lot !, d’être ainsi puni.

C’est la fin de cette litanie,
Il faut bien rire un peu.
Le péon est heureux
Du bonheur de sa mie.
CG

vendredi 30 juillet 2010

« Le Loup et le Chien (J. de la Fontaine) et Ronchonneries à Onkaiujmar»…

- Deux tout petits événements m’ont incités à écrire, une nouvelle fois, encooooore !, quelques phrases décalées, impromptues et que vous trouverez certainement quelque peu farfelues.
- Le premier fut un réveil très désagréable vers trois heures du matin, réveil provoqué par un joli coup de vent et les prémices de pluies abondantes, le tout accompagné par des claquements de volets, de nos nouveaux volets, de cette merveilleuse invention sensée préserver notre tranquillité, comme tant d’autres modernités.
- Le second, fort opportunément lié au premier, acheva de me donner envie d’exprimer mes « ronchonneries » en lisant une fable de La Fontaine (vous devez penser que je retombe en enfance, n’est-ce pas ? et pourtant…) intitulée « Le Loup et le Chien ». Je vous épargne le texte complet et me contente de le résumer à ma manière (pour le cas ou, contrairement à moi, vous soyez de vrais adultes et donc que cette fable vous ait échappée lors de votre jeunesse…). En court, en très court, le Loup, maigre, pauvre, dépenaillé et toujours à court de nourriture mais sauvage et libre, rencontre un bon gros Chien bien nourri, vivant dans le confort et l’aisance mais domestique et assujetti. Le bon gros Chien, voyant le Loup si miséreux, lui conseille de venir vivre avec lui et ainsi pourrait-il bénéficier de tout ce confort. Le Loup, et on peut le comprendre, alléché par cette vie fastueuse, accepta de suivre notre toutou. En chemin, il remarqua une trace de collier sur le cou du chien et lui en demanda la raison. Celui-ci lui déclara qu’il vivait la plupart du temps attaché mais que ce n’était pas si pénible et que cela lui importait peu. La morale, donc la réponse du Loup, fut la suivante :
« Il m’importe si bien, que de tous vos repas
je ne veux en aucune sorte,
Et je ne voudrais pas même à ce prix un trésor ».
Cela dit, Maître Loup s’enfuit et court encore.
- Ces deux événements, conjugués à ma mauvaise humeur que j’ai, bien évidemment et injustement fait subir, un tout petit peu ?!, à ma tendre compagne, ont générés quelques pensées sur ce monde moderne, confortable et où l’aisance règne. En tout premier lieu, j’ai pesté contre ces maudits volets qui avaient eu l’audace de troubler mon sommeil et donc, avec une mauvaise foi plus que certaine, de râler sur leur installation, sur le fait qu’ils me cachent le lever du jour ou encore Madame la Lune, qu’il faille chaque soir et chaque matin les verrouiller dans un sens, et dans l’autre, et enfin que cela va m’obliger à réparer les fermetures de fenêtres qui sont fort récalcitrantes ! J’ai sans doute voulu oublier, dans ma très mauvaise humeur passagère, que ces volets nous protégeaient de la pluie, du vent et autres caprices de la météo.
- De fil en aiguille, ou plutôt d’aiguille en aiguille, l’histoire du collier du chien de Monsieur Jean de la Fontaine m’a donné à penser sur tout ce qui, de nos jours, pouvait s’assimiler à un collier et donc à une privation de liberté, à un asservissement, à une forme d’esclavage moderne. « Ben » oui ! je tente encore de philosopher, à ma main ou encore à ma plume ! Diantre que je suis vieillot, je dois dire à mon clavier !
- D’aiguille en aiguille disais-je, j’ai tenté de déterminer tout ce qui pouvait entraver ma quiétude, ma liberté et mon indépendance tant physique que spirituelle (toujours au sens large, cela va de soi !), tout ces petits « riens » qui piquent et qui nous enchaînent.
- Et la liste est longue et non exhaustive, et dans l’ordre chronologique de leur « avènement » : Les assurances, qui sont sensées nous assurer mais qui ne me rassurent guère. Souci de paiement et d’échéances, de mise aux normes de la maison afin que le contrat soit peut-être respecté. Installation de grilles, de serrures en tout genre, de cadenas et enfin d’alarmes, le tout lui aussi sensé protéger nos « biens » des voleurs potentiels. Quasi obligation de tout fermer chaque soir. Je ne peux même plus aller pisser (veuillez m’excuser pour ma crudité) au dehors, au clair de lune, sur mon arbre préféré, le cul à l’air, sans avoir à déverrouiller, à « reverrouiller » et ainsi réveiller la maisonnée ! Je citerai aussi la très, très, longue liste d’objets en tout genre qui ne servent pas ou peu si ce n’est pour la « déco » mais qui occupent une place non négligeable et qui sont à déplacer pour toute action et à dépoussiérer fréquemment. Je vous fais grâce de tout ce qui a complété mon cheminement de pensée mais, au bout du compte, je constate que nous prenons un plaisir un peu « sado » à nous mettre nous même des colliers et que nous ressemblons fort au chien de cette belle fable. Je crois, malgré tout, que, viscéralement, je reste un loup, maigre, affamé mais libre. Dans notre vie uruguayenne bien plus simple qu’en France, je (peut-être bien nous !) commence à percevoir avec plus d’acuité la multitude de colliers qui pendent au cou du genre humain et qui contribuent ainsi à son malheur et à sa perte. A méditer…
- Fort heureusement, ce vendredi 30 janvier(eh oui, pour moi l’hiver ne se conjugue pas en juillet/août…), jour de pluie intense, j’ai enfin pu et voulu réparer la machine à café. Cela faisait une semaine que nous étions privés de cette délicieuse et indispensable boisson, rendez-vous compte ! Et ça marche…
Bien le bonsoir à vous tous et vive la simplicité de vie…
CG

jeudi 29 juillet 2010

Volets - shutters - postigones


Finalmente terminaron de instalar los postigones - arriba del techo se ve a la gente que esta poniendo la membrana impermeabilizante

Enfin, les volets sont installés - au dessus du toit on voit les gens qui posent la membrane imperméabilisante.

Finally the shutters are installed

dimanche 25 juillet 2010

dur dur le travail de maçon!











Christian au coffrage et moi à charger la betonneuse, décharger et porter les seaux de béton à mon cher et tendre pendant toute la matinée. Si demain il fait beau, c'est ce qui nous attend à nouveau

Llegaron los postigones - Les volets sont arrivés




Ils pensaient les poser en une journée... hehehe... ils étaient 4 vendredi, samedi ils étaient 6 et ont travaillé toute la journée! Ils devront revenir mardi toute la journée encore dans l'espoir de finir!

Pensaban colocarlos en el dia... jejeje... 4 personas trabajaron todo el viernes, 6 personas todo el sabado y tendran que volver el martes, piensan que tienen para todo el dia aun!

mardi 20 juillet 2010

Guazu Vira


Après deux jours de pluie ininterrompue, ce matin vers 10 heures grand soleil et ciel bleu! Donc, journée merveilleuse et très appréciée, mais le plus beau cadeau que la nature nous a fait ce jour, nous l'avons eu cet après midi, peu avant 17 h, nous sommes descendus vers l'étang, et oh surprise, à l'orée du bosquet, nous avons vu un magnifique guazu vira! Quand il nous a vu, il est tranquillement rentré dans le bosquet d'arayanes, à peine un mètre, et nous observait. Je me suis approchée doucement, et lorsque j'étais à environ 3-4 m, il a reculé encore un peu, pour après disparâitre.

Despues de dos dias de lluvia sin parar, esta mañana a eso de las 10, gran sol y cielo azul. Hermoso dia muy apreciado despues de tanta lluvia, pero el mas hermoso regalo que la naturaleza nos hizo hasta ahora fue esta tarde, poco antes de las 17 bajamos al tajamar y cual no fue nuestra sorpresa al ver, al borde del bosque de arayanes un hermoso guazu vira! Cuando nos vio, entro tranquilamente en el bosque, a penas un metro y se quedo quietito observandonoes. Traté de acercarme despacito, y cuando estaba a 3 o 4 metros, entro mas adentro y luego desaparecio.

After two days of rain non stop, this morning around 10 sun came out and the sky was perfectly blue. Beautiful day, very appreciated after so much rain, but the most beautiful gift that the nature gave us until now was this afternoon, around 5 pm we went down to our "tajamar" and we were surprised to see a beautiful Guazu Vira, on the edge of the arayanes woods. When he saw us he got into the woods, just a meter, and stayed quiet observing us. I tried to get near him as gently as possible, and when I was about 3-4 m he entered further and later disappeared.

Permis de conduire uruguayen - Licencia de conducir uruguaya

Depuis ce matin, nous avons le permis de conduire uruguayen. Il est bon de savoir, pour les étrangers qui viennent s'installer ici, que le permis international n'est accepté que pendant 6 mois après l'arrivée au pays... si vous êtes arrêtes par la police ou par la caminera bien sûr, si vous passez entre les gouttes pas de problème...

Pour l'obtenir, il suffit de la photocopie du permis avec la traduction correspondante par un traducteur officiel, ainsi que la photocopie de la carte d'identité uruguayenne. Pour l'avoir Christian a dû faire toutes les démarches de permis de séjour en Uruguay avant!

On peut prendre rendez vous par internet, ensuite, le jour du rendez vous de la paperasse... 630 pesos à payer, plus si vous avez le permis moto - Christian a payé pour les deux 1071. Ensuite petit examen médical, poids, tension, vision, quelques questions.. Après on vous prend en photo, et quelques minutes après vous avez le permis. Pour les deux, cela nous a pris une heure!

A savoir, que la validité du permis dépend de l'age - mon permis est valable pour 9 ans, celui de Christian seulement 5. Il faudra le renouveler donc, mais, plus besoin de traduction à ce moment là.

dimanche 18 juillet 2010

Primeras experiencias con la cocina a leña - Premières expériencies avec la cuisinière à bois



Empanadas de carne y tarta salada

Chaussons à la viande et tourte salée

Message pour le couple franco-argentin qui s'installera bientôt à Mataojo

et qui nous a laissé un commentaire sur "Les petits et les nantis".

Nous serons ravis de vous rencontrer et de partager notre expérience avec vous... nos futurs voisins!

Mais vous ne nous avez pas laissé un mail de contact!
Voici les nôtres
christian.gresset@gmail.com
yvonne.demello.torres@gmail.com
tél +598 98957032
ou depuis l'uruguay 098 957032

vendredi 16 juillet 2010

another room - otra pieza - une autre pièce






nearly finished,

casi terminada

presque finie...

Future TV room (when we buy a TV...) and second guest's room.

Futura sala de tele cuando tengamos una, y segundo cuarto de huespedes.

Future salle télé, lorsqu'on en aura une et seconde chambre d'amis.

dimanche 11 juillet 2010

Pour voir les photos en plus grand - to see the pictures better - para ver las fotos mas grandes

faire double click sur la photo que vous souhaitez agrandir.
Double click on the picture you want to see better.
Doble click en la foto que se quiere ver.

Des chenaux - Canaletas pluviales


Christian comenzo a colocar las canaletas para disminuir la cantidad de agua que entra en los locales tecnicos...
Christian a commencé à poser les chenaux pour diminuer la quantité d'eau qui rentre dans les locaux techniques...

Voici la surprise du jour! Today's surprise! La sorpresa del dia!



Cristina y Gabriel nos trajeron un ganso y una gansa.... Our friends brought us a couple of geese... Nos amis nous ont amené un couple d'oies...
et voici le poulailler improvisé par Christian! Y aqui esta el gallinero improvisado por Christian. And here is the henhouse that Christian improvised.

Asado con Cristina y Gabriel



Barbecue dans la cheminée... hiver oblige!

Paysages depuis notre chacra - Landscapes from our chacra



Pouvez vous apercevoir les éoliennes sur les crêtes? Can you see the windmills on top of the hills?

Voici l'homme des bois, mais où est Lady Chatterley?

Pica Palos - Woodpeckers - Piverts


dimanche 4 juillet 2010

10 m3 de cantos rodados - 10 m3 de cailloux




qu'il faut charger et décharger à la brouette afin de remplir la tranchée de drainage... y a-t'il des volontaires pour nous aider???? Moi je dois charger 5 brouettes jusqu'au poids que je peux charger pour avancer d'un mètre (Christian remplit un mètre avec 2 seulement).

que hay que cargar y descargar con la carretilla para llenar la zanja de drenaje... algun voluntario para ayudarnos? Yo necesito mas o menos 5 carretillas llenas hasta donde yo puedo cargarlas para avanzar un metro (Christian llena un metro con 2 solamente).

Onkaiujmar












Christian sculpte le nom de notre chacra sur un morceau de tronc de coronilla sec de plus de 200 ans, qu'il a abattu il y a quelques jours.

Christian talla el nombre de nuestra chacra en un pedazo de tronco de coronilla seco de mas de 200 años, que corto hace algunos dias.

vendredi 2 juillet 2010

Les petits et les nantis…

- Bien que n’étant vraiment pas un adepte du ballon rond, je ne puis m’empêcher d’écrire quelques mots sur cette victoire de l’équipe uruguayenne dans la coupe du monde.
- Je salue le petit qui a mangé les « gros », les nantis, les bien nourris et plus que bien paraît-il ! Je suis toujours en joie lorsque le plus « faible » remporte sur les soi-disant plus forts ! Vivant à présent dans le pays, je suis à même d’en juger, un peu… ! d’apprécier, un peu…, l’énorme différence de moyens, d’équipements et de salaires qui existe entre ce petit pays d’à peine plus de trois millions d’habitants et les riches pays « industrialisés ». Je suis aussi à même d’apprécier le courage de cette petite communauté qui vit avec cinq fois moins de revenus par habitant qu’en Europe. Je ne me fais cependant aucune illusion sur la similitude des qualités de cœur intrinsèques existantes entre tous les humains de la planète ! Il faut pourtant bien admettre que les difficultés de la vie unissent alors que l’aisance corrompt.
- Au sujet de la corruption, je ne résiste pas à l’évocation de cette « petite » anecdote bien franchouillarde au sujet de ce que les quotidiens nomment « l’affaire Woerth ». Bien que n’ayant pas d’éléments probants pour en juger, on peut aisément constater des faits pour le moins troublants et des liens pour le moins douteux entre tout ce petit monde de « nantis ». Je trouve quelque peu ahurissant de voir que tous ces affairistes puissent ENCORE réunir une majorité de bulletins de vote sur leur nom. Un certain général avait dit que les français étaient des veaux et il avait bien raison !
- Le lien entre le « foot » et la politique me demanderez-vous ? Eh bien, à l’évidence, l’argent ! Il leur en faut toujours plus, toujours plus de pouvoir et, pour y parvenir, toujours plus de corruption, de malhonnêteté, de fourberie et autres qualités bien noires. Un philosophe, lors d’une interview sur « libé » au sujet de la « dignité » a répondu qu’elle est largement clamée par toutes les classes dirigeantes mais n’avait jamais eu aussi peu de sens ( je raccourcis…). Pour revenir à ces joueurs occidentaux, je crois que la gloire et l’argent leurs sont montés à la tête. Ils ont bien vite oublié leurs conditions de vie initiales. Ils ont bien vite renié leurs origines populaires. En un mot ils ont perdu leur dignité.
- C’est peut-être cela, la dignité et le sens commun, qui animent encore cette petite équipe uruguayenne, soutenue par tout un petit peuple, son président en tête. Président qui ne possède rien hormis une toute petite maison dans la banlieue populaire de Montévidéo et une petite voiture qui a oublié sa jeunesse. Président qui montre l’exemple au peuple qui l’a élu en se contentant d’un salaire misérable au regard de certains autres présidents. Président humble oeuvrant pour un peuple et non pour sa gloire et sa fortune personnelle. Ce n’est pas une hypothèse car, lors de sa nomination, une enquête approfondie est menée pour faire l’état de sa fortune et de son patrimoine et les résultats de l’enquête sont publiés officiellement. L’exemple étant donné, il n’est pas étonnant que la majorité des habitants et donc des sportifs soient si enthousiastes !
- J’en ai terminé avec mon petit laïus et je conclu en souhaitant à ce peuple et à son équipe de conserver le plus longtemps possible ce sens de la communauté et du un pour tous et tous pour un !
Bien le bonsoir!
CG